La flambée du cours du pétrole a sérieusement entamé les bénéfices de la compagnie aérienne Singapore Airlines comme de sa rivale Emirates Airlines, deux transporteurs pourtant habitués à des exercices financiers record. Dans ses résultats annuels publiés le 9 mai 2012, le groupe Singapore Airlines dévoile une baisse de 69% de son bénéfice net à 207 millions d’euros pour l’année financière qui s’est terminée le 31 mars, un bénéfice « sensiblement affecté par la crise financière mondiale et l’envolée des prix pétroliers ». Le poste kérosène est en augmentation de 29%, et à lui seul responsable d’une hausse de 10% des dépenses du groupe. Singapore Airlines a dans le même temps enregistré une augmentation de 3,6% du nombre de passagers transportés, le coefficient d’occupation étant lui en baisse de 1,1 point à 77,4% en raison d’une hausse de capacités de 5%. Et sa filiale régionale SilkAir a transporté 10,6% de voyageurs en plus (taux de remplissage à 75,7%, -0,7 point). Quant au fret, il est quasi stable (-0,2 point à 63,8%). La compagnie de Star Alliance a d’autre part précisé qu’elle prendra livraison d’ici 2013 de trois Airbus A380 (16 fin mars) et un A330-300 (19 en service), pour porter sa flotte à 102 appareils contre 100 actuellement, d’une moyenne d’âge de 6 ans et deux mois (trois Boeing 777 et un 747 seront retirés, deux 777-200ER loués à Royal Brunei réintégrés). Sans oublier treize 747F pour le fret, et les vingt monocouloirs européens de SilkAir. Même constatation du côté d’Emirates Airlines : son bénéfice net annuel a chuté de 61% à 487 millions d’euros, la facture carburant s’étant envolée de 44,4%. Le chiffre d’affaire est lui en hausse de 17,8% à 14,2 milliards d’euros. La compagnie des Emirats Arabes Unis a transporté 34 millions de passagers entre mars 2011 et mars 2012 (+8%), tandis que le coefficient d’occupation restait stable à 80%.