Suite à la demande de suspension des expulsions des propriétaires et exploitants sur le site de Notre-Dame-des-Landes, les grévistes de la faim qui s'opposent au projet de futur aéroport nantais ont arrêté leur grève de la faim mardi. Cette décision pourrait donc retarder la mise en travaux, mais on ne sait de combien de temps. C’est une victoire pour les anti-aéroport. Les exploitants, qui ont leurs terres sur l’emplacement de la future plate-forme de Notre-Dame-des-Landes, pourront continuer à les travailler tant que dureront les recours juridiques. Les opposants, qui ont refusé un accord à l’amiable avec Vinci, concessionnaire du futur aéroport, ont en effet déposé le 4 mai plusieurs recours devant le Conseil d'Etat, la Cour de cassation et le Conseil Constitutionnel. Selon l’un des grévistes, cette décision des collectivités locales (conseil général de Loire-Atlantique, conseil régional des Pays de la Loire et mairie de Nantes) leur donnera deux ans avant que les avis soient rendus. Mais un représentant des collectivités locales assure que l’examen des recours « peut aller très vite » et Vinci n’a pas encore décalé son programme pour les travaux. Pour rappel les travaux doivent commencer en 2013 pour se terminer en 2017, pour un coût total estimé à 450 millions. Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes, l’aéroport Grand Ouest pourra accueillir jusqu’à 9 millions de passagers par an, et ses deux pistes le rendront accessible à l’Airbus A380. Il remplacera l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique qui a accueilli  3,246 millions de passagers (Air France, Airlinair, easyJet, Eastern Airways, Flybe, Iberia, Jetairfly, Royal Air Maroc,  Transavia, Tunisair, Vueling…) pour une capacité théorique de 4 millions.