La compagnie aérienne Lufthansa a annoncé la suppression progressive de 3500 emplois administratifs au travers du groupe, et une nouvelle revue à la baisse de l’expansion prévue de ses capacités. Après avoir révélé des pertes financières plus importantes que prévu au premier trimestre, la compagnie nationale allemande a annoncé le 3 mai 2012 un nouveau tour de vis : les 3500 postes, soit 3% de ses emplois, seront supprimés dans les trois ans à venir grâce au regroupement de « fonctions redondantes » et à l’abandon « d’activités qui ne créent pas de valeur ajoutée pour les passagers », voire par l’externalisation de certains services. Lufthansa a lancé en début d’année un plan d’économies 1,5 milliard d’euros. Le groupe de Star Alliance a révélé des pertes de 381 millions d’euros pendant le premier trimestre 2012, nettement plus que prévu par les analystes. La faute au cours du pétrole, à la hausse des taxes d’aéroport et aux charges liées à la « taxe carbone » de l’Union Européenne, fulmine son PDG Christoph Franz, qui aimerait bien que les politiciens reconnaissent enfin les torts « causés à l’aviation et à la réputation de l’Europe comme région où faire des affaires ». Parmi les filiales du groupe, la low cost Germanwings, Swiss et Austrian Airlines, c’est cette dernière qui est montrée du doigt, avec des pertes en hausse à 67 millions d’euros – mais la compagnie autrichienne espère toujours revenir à l’équilibre en 2013. Côté capacités, Lufthansa vise désormais une hausse de 1% du nombre de sièges proposés cette année par le groupe, alors qu’elle comptait jusque là sur 2%. Et l’activité de transport de fret sera elle en recul de 2%.