L’avionneur européen, qui a déploré des problèmes de micro-fissures sur des A380 livrés, ne dédommagera les compagnies aériennes lésées que sur les seules réparations effectuées. Aucune compensation financière pour l’immobilisation des super jumbos qui ont dû être inspectés et/ou réparés, ne sera délivrée par Airbus aux compagnies aériennes qui ont déploré des microfissures sur leurs A380. Ce dernier ne s’est engagé à ne prendre en charge que les réparations des micro-fissures détectées. « Il n’y a pas pour habitude d’avoir des compensations financières allant au-delà de la réparation du produit, a déclaré John Leahy, directeur commercial du constructeur européen. C’est comme une voiture. Si elle doit aller au garage pendant une semaine, le fabricant paie pour les travaux sous garantie. Mais il ne vous rembourse pas la location d’une autre voiture. » Cela coûtera quand même à Airbus la bagatelle de 105 millions d’euros. Rappelons que suite à la découverte en début d’année de micro-fissures sur des pièces d’ailes de quelques A380, notamment de Qantas, quelque 72 A380 en circulation dans le monde ont été inspectés. Airbus, qui a toujours certifié que cela ne représentait aucun danger pour la sécurité en vol, a trouvé l’origine du problème. C’est d’ailleurs la cause du ralentissement de la chaîne de production à 2,3 A380 produits par mois actuellement contre 2,7 en temps normal. Des réparations type seront mises en oeuvre jusqu’à fin 2013, a indiqué Airbus, alors que la solution définitive ne sera effective que début 2014. L'A380 est un succès pour Airbus avec plus de 250 commandes engrangées depuis 2001, dont 90 par la seule compagnie des Emirats Arabes Unis Emirates.