La Cour de Justice Européenne a tranché jeudi, limitant les indemnités que peuvent espérer les passagers dont les bagages ont été perdus ou abimés à l'aspect matériel des dommages. Selon l'avis rendu, les indemnités que peuvent espérer les passagers seront toujours limitées à 1134,71 euros par personne, même si la perte d'un bagage a causé un traumatisme psychologique. C'est ce dernier aspect qui était en jugement, après une plainte déposée en 2008 contre la compagnie low cost espagnole Clickair. Le passager Axel Walz demandait à la compagnie 2700 euros de dédommagement pour perte de son bagage, et 500 euros de plus pour la peine qu'il avait ressentie: sa valise contenait en effet la dernière photo de sa grand-mère décédée. La cour a donc jugé que le terme "dommages" de la convention de Montréal, qui régit ces indemnités, incluait à la fois les dommages matériels et émotionnels. Son raisonnement est basé sur le fait que nulle part dans la convention n'est fait mention d'une distinction entre les deux types de dommages, et d'autre part que la convention a été créée dans le but d'imposer une "limite claire" aux compensations et d'en faciliter et accélérer la mise en œuvre, sans placer un fardeau inutile sur les compagnies. Donc quelque soit le contenu, les indemnités en cas de perte, de destruction ou de délai de vos bagages ne peuvent dépasser la limite actuelle – sauf accord passé entre passager et compagnie aérienne, par exemple au titre des assurances optionnelles.