La justice française à condamné hier la compagnie aérienne low cost easyJet pour 23 clauses abusives ou illicites, ce qui devrait la pousser à revoir ses conditions générales de vente. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a donné raison le 31 janvier 2012 à l'UFC – Que Choisir, qui avait poursuivi la compagnie à bas coûts britannique en justice arguant de "conditions floues qui créent un déséquilibre au détriment des consommateurs". Parmi les 23 clauses retenues comme illicites ou abusives figurent les bagages enregistrés à l'aéroport, la facturation des taxes aéroportuaires, les données personnelles ou les retards – et la taxe de 4 euros par paiement non effectué avec Visa Electron ou Carte Bleue. Epinglées aussi, l'assurance de la low cost qu'elle ne saurait être tenue responsable des erreurs dans les horaires,  ou sa préférence pour la version anglaise du contrat par rapport à sa traduction française. EasyJet devra supprimer ces clauses sous deux mois, sous peine d'astreinte de "150 euro par clause et par jour de retard". Elle va étudier les attendus du jugement avant de se prononcer sur un éventuel appel. Quant à l'UFC – Que Choisir, qui a reçu 30 000 euros de dommages et intérêts, elle rappelle que les low cost ne sont pas les seules concernées: si l'association poursuit également Ryanair, il en est de même pour Air France, les jugements étant attendus dans les mois qui viennent.