Invité sur I-télé lundi soir, le ministre français de Transports, Thierry Mariani, est revenu sur le plan de sauvetage que doit présenter en interne Air France jeudi, estimant qu’une « restructuration est à faire », mais « pas forcément » de licenciement. Une mesure que le PDG de la compagnie aérienne a lui même exclu dans l’immédiat. En cette période de crise économique, la situation du pavillon français et son plan de redressement intéressent bien évidemment le gouvernement. Le ministre des Transports a ainsi affirmé lundi soir qu’il « faut restaurer un modèle de compétitivité. (...) Ça veut dire que, là aussi, il y a une restructuration à faire » mais « pas forcément des licenciements ». Et d’ajouter que « le gouvernement restera attentif sur la préservation de l'emploi ». Un plan de licenciements ne devrait d’ailleurs pas figurer au menu des mesures qu’Air France présentera jeudi au cours de son conseil d’administration. Le nouveau PDG Alexandre de Juniac a lui-même exclu le recours dans l'immédiat à des suppressions d'emplois. Par contre, on peut s’attendre à un gel des salaires, à l'arrêt de lignes non rentables ou encore au recours à la vente-crédit bail pour des avions. Par ailleurs, une seconde série de mesures plus structurelles, sera présentée en mai-juin prochain, soit après les élections. Pour rappel, Air France devrait perdre 300 millions d’euros cette année selon le rapport d’un cabinet d’audit Secafi rendu public par Libération. Et Air France reste la branche déficitaire du groupe Air France-KLM. Elle devrait le rester jusqu’en 2013 toujours selon ce rapport.