L’Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait arbitrer d’ici le 9 février la demande des Etats-Unis d’imposer des sanctions à l’Union Européenne (UE) à propos des aides qu’elle a accordées à Airbus, sauf si un accord à l'amiable est trouvé d'ici là entre Bruxelles et Washington. Les Etats-Unis ont récemment fait connaître leur refus de la proposition datée du 1er décembre dernier de l’Union européenne de supprimer ses aides au constructeur aéronautique européen Airbus. A la place, ils ont demandé à l’OMC que des sanctions annuelles à hauteur de 7 à 10 milliards de dollars (5,3 à 7,6 milliards d’euros). Après une première phase de « consultations » qui ne peut se prolonger en principe au-delà de 60 jours, soit d’ici le 9 février prochain, elle devra se décider sur le principe et le montant de sanctions éventuelles, sachant qu’elle avait déclaré en juin que « certaines subventions de l’UE et de certains gouvernements à Airbus (étaient) incompatibles » avec les règles du commerce mondial « car elles ont causé de graves préjudices aux intérêts des Etats-Unis ». Mais suite à la première plainte de Boeing en 2004 sur ce principe d’aide, Airbus avait à son tour à propos porté plainte à propos des aides américaines en faveur de Boeing, une affaire toujours en cours. Si bien que des experts s’accordent à dire  que Bruxelles et Washington devraient raisonnablement finir par un accord à l’amiable, suspendant ainsi la procédure de plainte à l’OMC.