Qantas et les deux syndicats représentant pilotes et personnel au sol ne sont pas parvenus à s’entendre au terme des 21 jours de négociation qui leur étaient impartis. Un arbitrage de l’Institution Fair Work Australia, chargée notamment des différends dans l’industrie en Australie, aura donc la mission de trouver elle-même une solution au désaccord. « Il n’était pas possible de s’entendre sur un accord », a lâché un porte-parole de Qantas, la compagnie australienne à l'issue  du délai expirant dimanche soir. Les syndicats, qui avaient de leur côté réclamé un prolongement des délais de 21 jours supplémentaires, ce qu’a refusé la direction, crient au sabotage des négociations. Suite à un plan de restructuration sur cinq ans de la compagnie, les syndicats ont entamé depuis plus de deux mois des grèves à répétition qui ont fini par lasser Alan Joyce, son PDG. Celui-ci surprenait le monde  entier en clouant au sol le 29 octobre l’ensemble de sa flotte, immobilisant des dizaines de milliers de passagers munis de billet d avion. Devant ce blocus, le Fair Work Australia, institution dont la mission est parmi d’autres de régler ce genre de différends, avait ordonné la reprise de l’activité aérienne de Qantas et donné 21 jours aux syndicats et dirigeants pour se mettre d’accord. Personne ne s’étant mis d’accord, le Fair Work Australia a le droit aujourd’hui d’imposer elle-même ses règles pour mettre d’accord les deux parties. Le conflit a surgi après l’annonce de la direction d’une restructuration sur cinq ans de Qantas qui supprimerait un millier de postes et entraînerait une délocalisation à l’étranger d’une partie des 35 000 employés. D’autres revendications comme l’alignement des salaires des pilotes de Jetstar (filiale low cost de Qantas) à ceux des pilotes de la maison mère font aussi l’objet de négociations.