Refuser d’embarquer des personnes handicapées pour des raisons de sécurité est fait un assez courant chez les compagnies aériennes. Mais la dernière histoire en date pourrait se finir très mal, une personne ayant été hospitalisée suite à un malaise. Cette fois-ci, l’affaire concerne Gulf Air, la compagnie aérienne du Bahreïn, qui a refusé d’embarquer deux femmes en fauteuil roulant et leur accompagnatrice, originaires de Lyon, sur un vol Roissy CDG – Bangkok le 7 novembre dernier prétextant d’abord des raisons de sécurité, puis que les passagères se sont présentées trop tard. Or, habituées à voyager, elles avaient prévenu le transporteur, via leur agence de voyage, de leur handicap trois mois avant, au moment de la réservation. Mais malgré les protestations, rien n’y a fait, et les passagères sont restées en rade à Roissy. Sans solution, car Gulf Air ne leur aurait proposé ni remboursement, ni hébergement et leur aurait demandé d’attendre au moins quatre jours pour organiser l'embarquement des deux femmes en fauteuil en toute sécurité. Elles ont donc dû trouver seules un moyen d’hébergement, un hôtel dans les environs de l’aéroport. C’est là, selon la radio Vivre FM qui a sortie l’affaire, que l’une d’entre elles, très fatiguée, a fait un malaise dans la nuit et est tombée. Encore hospitalisée le 10 novembre, elle souffrait d’une fracture du crâne et son pronostic vital était engagé. Aux dernières nouvelles, Gulf Air refuse toute conciliation, s’appuyant sur le retard des passagères à l’embarquement. Selon la compagnie, elles auraient dû se présenter quatre heures à l’avance.