Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 19 avril dans l’après-midi, Jean-Marie Gougeon veut développer « une approche pragmatique », à savoir valider des routes qui permettraient une reprise progressive du trafic. Ouvrir des couloirs aériens est une solution à l’étude selon une annonce ce lundi matin de Jean-Louis Borloo ministre de l’Ecologie. Et c’est ce que souhaite Jean-Marie Gougeon, président d’Air France. Selon lui, le danger du nuage de cendres sur les moteurs a été surestimé au vu des différents vols d’évaluation effectués depuis hier. Sept vols d’évaluation ont été effectués par Air France. Ils n’ont pas permis de conclure à un quelconque dommage sur les appareils utilisés. "En l'absence de données précises sur la densité des particules éventuelles et en l'absence d'expériences suffisantes pour en déduire les risques pour les moteurs, Air France cherche une approche pragmatique basée sur des vols d'évaluation. L'objectif, commun à plusieurs compagnies et pays européens, est de valider, par de nombreux vols et inspections à l'arrivée, l'absence de risques sur des routes qui permettraient une reprise progressive du trafic. » Si une reprise de couloirs ariens était acceptée par le gouvernement, il ne faudra pas non plus compter sur une reprise massive du trafic avant la fin de la semaine. Cette paralysie du secteur aérien coûte  35 millions d’euros par jour selon Jean-Marie Gougeon, soit le quart de la perte totale pour l’ensemble des compagnies aériennes, estimée à 150 millions d’euros par jour. British Airways a estimé ses pertes entre 17 et 26 millions d’euros par jour. Elle aussi souhaite une reprise de son activité aérienne après le succès de son vol d'évaluation depuis Londres vers Cardiff.