L'association de défense des droits des usagers d'Air Algérie (ADDUAA), née au lendemain de la grève du personnel naviguant de la compagnie aérienne algérienne en juillet dernier, a décidé d’annuler la manifestation prévue samedi 17 septembre à Paris. A la place, elle doit rencontrer la direction d’Air Algérie. Les menaces de plaintes ont fini par payer. Quarante huit heures avant la manifestation prévue samedi 17 septembre devant les bureaux parisiens d’Air Algérie, l’ADDUAA a enfin obtenu un rendez-vous avec la direction de la compagnie algérienne. Dans un communiqué commun, les deux parties s’engagent à tenir une série de réunions de travail consacrées à l'examen des dossiers de réclamation des passagers victimes de la grève de juillet dernier présentés par l'association. Cette dernière leur demande donc de lui faire parvenir leurs dossiers au plus tard pour le 30 septembre. Suite à la grève de quatre jours (du 14 au 17 juillet 2011) qui avait bloqué 20 800 des 34 000 passagers prévus, le pdg d’Air Algérie avait annoncé le dédommagement de ces clients en bons de réductions. Une proposition qui a provoqué l’ire de l’ADDUAA. L’association a alors lancé une campagne afin de recueillir les dossiers des passagers lésés qu’elle envisageait de déposer devant la Cour européenne de justice, espérant ainsi forcer Air Algérie à respecter les lois internationales en matière de remboursement des voyageurs.