Une nouvelle saison vient de débuter dans la bataille à épisodes entre Airbus et Boeing. Son titre tient dans ces deux suffixes : MAX contre NEO. Résumé des précédents épisodes. C’était bien parti pour Airbus avec près de 1300 commandes d’A320NEO engrangées en 8 mois. Boeing était KO. Avec un retard surprenant, sans doute parce qu’il était groggy, l’Américain a réagi cet été en suivant l’option de sa rivale. Il remotorisera lui aussi son avion best seller. Et mieux, ou du moins aussi bien que NEO, il appellera MAX son futur rejeton. Très en retard dans sa stratégie, Boeing devait aussi se rattraper dans sa communication. Il a donc annoncé à grandes pompes 496 commandes par 5 compagnies aériennes pour son MAX. Encore mieux… le MAX avec une consommation annoncée de carburant de 4 % inférieur à celle du NEO, sera donc plus performant. Une pierre dans la guerre commerciale que se donnent ces deux rivaux pour la conquête de nouveaux clients. Colère de John Leahy, le super VRP d’Airbus : « Boeing est dans le déni » et « la version remotorisée du 737 ne peut absolument pas égaler l’efficacité en matière de carburant et les économies de coûts de maintenance de la famille de l’A320NEO. Nous verrons les résultats du monde réel dans nos carnets de commande. » Boeing, imperturbable, fait la sourde oreille. Et déjà, l’entourage annonce que les prix catalogues de son MAX seront inférieurs à ceux de NEO. Comme on le voit, les échanges de coups font rage au début de cette nouvelle saison de la guerre entre Airbus et Boeing. Ceci alors même que  les nouveaux moteurs de NEO et de MAX ne sortiront pas des usines avant octobre 2015 pour Airbus et 2017 pour Boeing. Lors des prochains épisodes, on verra si Boeing parviendra à résoudre le problème posé par son B737, plus court sur pattes que l’A320, ce qui rend donc plus compliqué l’intégration d’un nouveau moteur. On verra aussi si les questions autour des performances des uns et des autres trouveront leur dénouement. Ainsi, le feuilleton NEO-MAX avec son marché potentiel de 20 000 avions sur les 20 prochaines années n’est pas prêt de s’arrêter et les abonnés s’en délectent d’avance. Air Journal le recommande d’autant plus vivement que contrairement aux « saisons » précédentes, on devrait voir intervenir dans les prochains épisodes de nouveaux venus, un Canadien avec le CSeries de Bombardier, un Russe avec le MS-21 d’Irkout, le Chinois C919 de Comac, et peut-être même un nouvel avion du Brésilien Embraer. Le suspens s’annonce haletant.