Les rencontres ses succèdent entre direction d’Air Algérie et syndicat de personnel navigant commercial (PNC) afin de trouver une solution à un conflit qui avait son paroxysme avec la grève de quatre jours en juillet dernier avec une quasi-paralysie du trafic d’Air Algérie. A ce jour, le casse-tête pour mettre un terme final au conflit se prolonge toujours. Les négociations portent sur une revalorisation du salaire des PNC, la révision de leur statut –ils sont aujourd’hui déclarés comme personnel au sol- ainsi que la création d’une direction autour des seuls PNC. Pour le porte-parole des PNC d’Air Algérie, M. Hamamouche, le principal point de rupture réside dans l’élaboration des bulletins de salaire. « Aucun accord relatif à ce point précis n’est jusqu’à présent trouvé. Nous avons refusé les propositions de la direction et les négociations se poursuivent sur ce détail justement », a-t-il affirmé. Rappelons que les PNC réclamaient 106 % d’augmentation de salaire, alors que dans un premier temps, la direction n’avait accepté la revalorisation qu’à hauteur de 20 %. Ce point risque encore d’être âprement discuté, Mohamed-Salah Boultif, PDG d’Air Algérie ayant tracé des « lignes rouges » dans ces augmentations de salaire, en raison de la situation financière déplorable de la compagnie. Malgré tout, ce dernier s’est déclaré « optimiste » quant à l’issue des négociations. Suite à quatre jours d‘une grève très suivie en juillet dernier du personnel navigant d’Air Algérie, des dizaines de milliers de passagers s’étaient trouvés bloqués en France ou en Algérie. Certains étaient rentrés par bateau depuis Marseille, et Air France ainsi qu’Aigle Azur étaient venues à la rescousse des passagers en affrétant plusieurs avions à destination d’Alger. Finalement, le président d’Algérie s’était mêlé à la discussion, ce qui a eu pour effet immédiat de lancer les négociations.