Le constructeur américain Boeing devrait dévoiler cette semaine les détails de son 737 remotorisé, apportant enfin une réponse à son concurrent européen Airbus qui a engrangé les commandes pour son A320neo. Après avoir longtemps promis un avion entièrement neuf pour remplacer son monocouloir best-seller, Boeing s'est finalement rangé au choix technologique d'Airbus et annoncé une "simple" remotorisation. Peu de détails ont filtré depuis sa décision en juillet, si ce n'est que les nouveaux réacteurs offriraient une économie de 10% sur la consommation. La différence avec Airbus, qui annonce 15% dont 12 ou 13 par les seuls moteurs (le reste vient des Sharklets en bout d'aile), serait selon des experts compensée par le fait que le 737 est plus léger et emporte une dizaine de passagers de plus. Rappelons que le fabricant de réacteurs CFM International, coentreprise entre General Electric et le groupe français Safran, est le fournisseur exclusif des Boeing 737, tandis que l'A320neo offre à ses clients le choix entre les CFM Leap-X et le PurePower PW1100G de Pratt & Whitney. Mais le 737 remotorisé ne choisira probablement pas le Leap-X, dont la taille entrainerait une refonte coûteuse du train d'atterrissage (le 737 est plus "bas sur pattes" que son concurrent). La décision de Boeing de remotoriser le 737 est survenue après la commande géante d'American Airlines pour 460 monocouloirs dont 130 A320neo et autant d'A320 classique, contre "seulement" 200 737, commande marquant le retour de la compagnie chez Airbus. Le programme neo lancé en fin d'année dernière a dépassé le cap des 1200 commandes.