A l’heure de l’augmentation constante du prix du pétrole et de la mise en place dans de nombreux pays de taxes carbone pour les compagnies aériennes, ces dernières cherchent  et testent plusieurs moyens de « voler écolo ». Pour Etihad Airways, il ne s’agit pas, pour l’instant, de carburer au bio, mais de faire des économies de kérosène. Le 16 juillet dernier, la compagnie d’Abou Dhabi a ainsi opéré, sous les hospices de l’« Indian Ocean Strategic Partnership to Reduce Emissions » (INSPIRE), son premier « vol écologique de démonstration » entre sa base et Sydney. Le principe : choisir des plans de vol qui permettent de consommer moins de kérosène. En laissant la compagnie choisir elle même son plan de vol, en fonction des capacités de l’appareil mais aussi en prenant avantage des courants dominants par exemple, Etihad Airways espère réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre. Trois autres vols du même type devraient être opérés prochainement. La compagnie du Golfe n’est pas la seule à expérimenter les économies de carburant. Ainsi, en mars dernier, Iberia essayait un nouveau projet d’optimisation des routes aériennes entre l’Europe et le continent américain. Dans le cas du transporteur espagnol, il s’agit d’améliorer les communications entre la base aérienne et le pilote. Les plans de vol peuvent ainsi être modifiés en temps réel en fonction des conditions météorologiques et des vents. En marge de ces expérimentations, Etihad Airways compte bien, elle aussi, se mettre au biocarburant. Mais la compagnie doit faire face à un problème majeur : le manque de terres arables de son Emirat. Elle a donc mis en place, avec Boeing et l'Institut Masdar pour les Sciences et la Technologie, un projet de ferme agricole en plein désert pour cultiver de la salicorne (plante qui se développe dans l’eau salée) à base d’eau de mer.