Une centaine de députés français de droite, centre et de gauche, ont lancé une pétition pour qu’Air France-KLM, détenue à hauteur de 15,7 % par l’Etat français, fasse preuve de civisme en achetant européen. Une centaine d’appareils long-courriers doivent être commandés par la compagnie franco-néerlandaise début juillet. « L’industrie nationale ne doit pas être négligée », a affirmé  Thierry Mariani secrétaire d’Etat aux transports, qui trouve que la flotte long-courriers d’Air France-KLM est sous-représentée (73 Boeing contre 35 Airbus). La compagnie néerlandaise qui doit passer une commande d’une centaine d’appareils devra ainsi choisir entre l’A350, qui doit rentrer en service fin 2013, ou le B787 Dreamliner, qui rentre sur le marché à la fin de cet été. Si Air France affirme qu’elle fera son choix sur des « critères économiques et en toute indépendance », il semble acquis selon tous les pronostics, et malgré la pression des députés français, que la commande sera équilibrée. Comme elle l’avait fait à la fin des années 1990 en achetant à la fois des B777 et des Airbus A340. La commande qui devrait dépasser 20 milliards de dollars est attendue après le salon du Bourget, probablement le 7 juillet, lors de l’annonce de la reconduction au poste de n°1 d’Air France, de Pierre-Henri Gourgeon. La compagnie franco-néerlandaise, veut notamment remplacer les 16 vieux A340-300 d’Air France et les dix MCDonell Douglas MD11 de KLM - voire à terme les plus anciens B777-200ER d’Air France.