Les autorités égyptiennes refuseraient à la compagnie aérienne low cost easyJet l'accès à l'aéroport du Caire, à moins qu'elle ne change son offre de services. La compagnie à bas coûts anglaise vole déjà vers Louxor, Hurghada et Sharm el Sheikh, et espérait bien lancer sa première route vers la capitale égyptienne au mois de novembre prochain. Et elle se déclare "techniquement prête" à la mise en place d'une nouvelle route entre Londres - Gatwick et Le Caire. Mais selon le Wall Street Journal, les autorités locales ne semblent pas prêtes à la voir exploiter les trois créneaux attribués en octobre 2010, exigeant de sa part la mise en place de deux classes à bord de ses avions et de nourriture gratuite pendant les vols - en gros, l'abandon de son modèle low cost. Difficile de savoir ce qui se cache derrière ces exigences. L'accord bilatéral entre le Royaume Uni et l'Egypte permet officiellement 14 vols hebdomadaires entre Londres et Le Caire ou Alexandrie par des compagnies britanniques, dont les trois d'easyJet (les autres aéroports égyptiens qu'elle dessert sont couverts par un accord de ciel ouvert et ne nécessitent pas d'autorisation gouvernementale). British Airways utilise sept de ces créneaux, et British Midland (Bmi, filiale de Lufthansa) quatre autres plus trois qu'elle "emprunte" à Egyptair. Or l'arrivée d'une low cost sur la ligne Londres - Le Caire, outre une concurrence plus forte sur les prix, faciliterait l'arrivée de nouveaux touristes dont le nombre a drastiquement baissé depuis la révolte populaire qui a précipité le départ du président Hosni Moubarak. L'Egypte en outre a diminué les taxes d'aéroport, et paierait même les places inoccupées pour éviter que les transporteurs ne diminuent leurs capacités trop vite. En attendant, easyJet ne semble pas trop souffrir des réticences égyptiennes, vue la faiblesse de la demande. Les discussions devraient reprendre d'ici quelques semaines.