Les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) ont annoncé ce lundi 16 mai être parvenus à "recueillir l'intégralité des données contenues" dans les deux boîtes noires de l'Airbus A330 d'Air France accidenté en juin 2009. Un premier rapport devrait être rendu cet été. Bonne nouvelle pour les familles des victimes, Air France, Airbus, les enquêteurs et les juges : après 23 mois au fond de l'Atlantique, l'intégralité des données contenues dans les enregistreurs a pu être lue au cours du week-end et recueillie. Le voile va donc certainement pouvoir être levé sur les causes du crash du vol AF447, qui avait causé la mort de 228 personnes le 1er juillet 2009. Les deux boîtes noires récupérées début mai dans l’océan Atlantique, à plus de 3900 mètres de profondeur, contiennent des données essentielles : l’une les données paramétriques de vol et l’autre les communications radios, les conversations des pilotes et les bruits d’ambiance du cockpit. Jusqu'ici, les enquêteurs ont déterminé que le dysfonctionnement (givrage à haute altitude) des sondes de vitesse de l'appareil, dites sondes Pitot, du fabricant Thales, était une des défaillances établies de la catastrophe. Mais ils estiment que leur dysfonctionnement ne peut expliquer à lui seul le crash. L'analyse des boîtes noires devrait "durer plusieurs semaines, à l'issue desquelles un rapport d'étape sera rédigé, puis rendu public au cours de l'été", a précisé le BEA.