La compagnie low cost irlandaise se dit prête à prendre le contrôle de l’actuelle compagnie nationale irlandaise si le gouvernement de la République d’Irlande se mettait à les vendre. La plus grande compagnie européenne sur le court et moyen courrier, à savoir la low cost Ryanair, se dit « ouverte » pour entamer des discussions avec la nouvelle équipe du parti politique  Fine Gael (placé par les analystes comme le centre-droit) de nouveau au pouvoir, pour racheter 25 % des parts de la compagnie nationale Aer Lingus, ce qui, ajouté aux 29,8 % donnerait à Ryanair la majorité des actions. Cette ouverture provient d’une déclaration du gouvernement annonçant qu’il recommanderait de vendre des actions possédées par l’Etat. Rappelons que la dette de l’Irlande a été fortement dégradée en toute fin d’année 2010 par les agences de notation des finances publiques (de A+ à BBB+), ce qui la plaçait tout près des pays à risque. Un rachat controversé De son côté, Aer Lingus par la voix de son directeur Christoph Mueller a  rappelé dans le Guardian que la possession de 29,8 % d’actionnariat d’Aer Lingus par Ryanair était « un obstacle à la croissance parce qu’il empêchait les souhaits de British Airways (avec qui elle est en pourparlers depuis près d'un an) d’acquérir des actions. En outre,  cette « pilule empoisonnée" dit-il  que représente ces 29,8 %  risque de dissuader d’autres compagnies aériennes et compliquera toute tentative d’Aer Lingus de rejoindre l’une des trois alliances aériennes. La Commission européenne ne s’est pas non plus prononcée en faveur d’une prise de contrôle par Ryanair car elle estime que les 14 millions de passagers de la compagnie seraient frappés par une hausse du prix du billet. EasyJet, de son côté, a fait savoir qu’elle n’était pas intéressée par un rachat d’actions d’Aer Lingus. Après une perte de 155 millions d’euros en 2009, Aer Lingus a renoué avec les bénéfices en 2010 avec 30,4 millions d’euros. Mais les profits de 2011 semblent hypothéqués par le prix du carburant élevé.