Les enquêteurs fouillant les décombres de l’Airbus d’Air France s’étant abîmés dans l’Atlantique le 1er juillet 2009 ont réussi, ce jeudi 5 mai, à repêcher un premier corps englouti à plus de 3 900 mètres de profondeur. Après une tentative infructueuse, une première dépouille d’une des 228 victimes du vol AF447 Rio – Paris a pu être remontée avec succès à bord du navire Ile de Sein en début de matinée. Selon la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), le corps « toujours attaché sur un siège de l'aéronef, apparaît dégradé ». Mais des prélèvements ADN ont tout de suite été effectués par les enquêteurs de la gendarmerie, afin d’identifier la victime. Les tentatives de relevage des corps ont débutés hier, dans des conditions difficiles, les dépouilles reposant à plus de 3 900 mètres de profondeurs depuis presque deux ans. Et même si certains spécialistes estiment que le froid et l'absence d'oxygène des grandes profondeurs ont pu favoriser une bonne conservation des corps, leur remontée à l’air libre pourrait entraîner une dégradation rapide. Les familles françaises des victimes sont divisées quant à l’opportunité d’une telle remontée, certaines préférant que les dépouilles restent au fond de l’océan. Mais les familles brésiliennes ont indiqué mercredi vouloir que tous les corps soient repêchés pour pouvoir leur offrir une sépulture.