La compagnie aérienne Air India a licencié six pilotes, dont deux responsables syndicaux, suite au déclenchement d'une nouvelle grève. Plus de 600 pilotes de la compagnie aérienne se sont mis en grève mardi minuit (heure locale), provoquant de nombreuses annulations et encore plus de retards dans les aéroports du pays. La raison de ce dernier mouvement social est toujours la même: l'absence de parité des salaires entre les pilotes d'Air India et ceux d'Indian Airlines, qui a disparu il y a deux ans. Ce jeudi matin 60 vols d'Air India étaient annulés un peu partout dans le pays, comme dans les aéroports Mumbai, Calcutta ou Chennai, les retards se faisant de plus en plus nombreux. La compagnie a immédiatement déclaré que la grève était illégale, fermé ses bureaux de Delhi et Mumbai, et procédé au licenciement de six pilotes du syndicat ICPA, dont son président et son secrétaire général. Le transport aérien en Inde est en pleine explosion, comme le prouvent les chiffres du mois de mars qui ont vu le trafic augmenter de 21%. Si Jet Airways et sa filiale JetLite restent en tête avec 24,5% de part de marché, Kingfisher et la low cost IndiGo ont chacune atteint les 20%, loin devant Air India (14,9%) ou la low cost SpiceJet (13,5%). Mais cette explosion a un coût: au moins quatre personnes dont un officiel ont été arrêtées fin mars dans le scandale des fausses licences de pilotes. Chaque nouvelle semaine qui passe apporte son lot de révélations, laissant apparaître une aviation civile gangrenée par la corruption alors qu'elle essaie de répondre à une hausse massive de la demande. Cinq autres pilotes ont déjà été arrêtés, quinze autres ont vu leur licence suspendue en attente de vérification plus approfondie, et neuf ont été interceptés pour avoir continué à voler au delà des 65 ans règlementaires.