Un avion de la compagnie aérienne Singapore Airlines a continué son trajet SingapourLondres, tout en sachant qu'un de ses passagers avait été frappé par une crise cardiaque peu après le décollage. Max Pearson, un journaliste radio de la BBC âgé de 51 ans, revenait à Londres le 17 mars 2011 par un vol de Singapore Airlines, après avoir couvert le tsunami au Japon. Mais peu après le décollage son cœur s'est arrêté de battre. Un autre passager, apparemment médecin, s'est occupé de lui mais malgré des demandes répétées l'équipage a décidé de poursuivre le vol vers le Royaume Uni, plutôt que d'atterrir à l'aéroport le plus proche afin que le malade soit évacué vers un hôpital. Au bout des quatorze heures de vol, M. Pearson a été hospitalisé en urgence, ce qui lui a "sauvé la vie". Il souffrirait cependant de séquelles qui l'ont poussé à envisager de poursuivre le transporteur – le Daily Mail étant le premier à avoir eu vent de l'incident, raconté par ses collègues. La compagnie de Star Alliance a expliqué dans un communiqué qu'en cas d'urgence médicale, un appel aux passagers était tout d'abord passé afin de savoir s'il y avait des docteurs à bord, un contact étant également établi avec MedAire, spécialisé dans la réponse à distance aux urgences. Le déroutement des avions "peut-être décidé en fonction des recommandations médicales", y compris de MedAire, ainsi que la mise à disposition de secours au pied de l'avion. En cas d'urgence médicale en plein vol, les compagnies aériennes doivent toujours choisir entre un déroutement qui peut coûter des dizaines de milliers d'euros, et sauver une vie – qui comme chacun sait n'a pas de prix…