Si le syndicat Unite a choisi de jouer l'apaisement avec la compagnie aérienne British Airways et levé ses menaces de grève pendant les vacances de Pâques, l'australienne Qantas Airways fait face à celle de ses mécaniciens, pilotes et bagagistes. La bonne nouvelle a été annoncée hier: British Airways n'est plus menacée par une grève pendant les vacances de Pâques ni pendant le mariage royal, le syndicat Unite ayant décidé de remettre à plus tard toute décision d'arrêt de travail. Dans un communiqué conjoint avec la compagnie, le syndicat déclare s'être embarqué dans un processus visant à améliorer la coopération entre les deux parties, British Airways accordant 28 jours de répit (le préavis de grève arrivait à expiration lundi) et reconnaissant que "les personnels de cabine doivent avoir l'impression que leurs demandes sont traitées équitablement". "Réaliser la paix" est certainement mieux que recommencer les 22 jours de grève de l'année dernière… Mais de l'autre côté du globe, les employés de Qantas Airways ne l'entendent pas ainsi. Ses mécaniciens ont voté hier pour le principe d'une grève, espérant que la compagnie de l'alliance Oneworld (tout comme British Airways d'ailleurs) engagerait des discussions sérieuses sur leurs revendications salariales et de sécurité de l'emploi (leur contrat, qui a expiré l'an dernier, n'a toujours pas été renouvelé). Qantas fait déjà face à la grogne de ses pilotes, bagagistes et "pompistes d'aéroport", et son PDG Alan Joyce a accusé les syndicats de faire du mal à la compagnie alors même que les cours du pétrole battaient des records. Aucune date de grève n'a été annoncée, mais les vacances de Pâques devraient là aussi être épargnées. Les passagers peuvent en revanche s'attendre à un mois de mai agité…