Alors que la situation ne semble pas s’arranger en Libye, la communauté internationale étudie diverses possibilités d’intervenir contre le régime du colonel Kadhafi, dont la création d’une zone d’exclusion aérienne. Si une no-fly zone est instituée au-dessus du pays, tout ou partie du ciel libyen serait interdit de vol, soit pour empêcher les avions militaires de Kadhafi de bombarder le peuple (y compris par des armes chimiques), soit pour faire respecter les embargos décidés par la communauté internationale. Les vols militaires et les cargos seraient donc interdits, mais les compagnies civiles elles aussi peuvent être touchées par cette mesure. A l’heure actuelle, la plupart des compagnies européennes (comme Alitalia, British Airways, Air France, Lufthansa ou KLM) qui desservent en temps normal la capitale libyenne, ont déjà arrêté leurs dessertes. Hier, très peu de transporteurs atterrissaient encore à Tripoli, seul aéroport encore ouvert dans le pays selon Eurocontrol. Parmi elles, on peut citer Tunisair, Egptair ou Syrian Arab Airlines qui continuent l’évacuation de leurs ressortissants. Difficile de dire quels vols de Libyan Arab Airlines et Afriqiyah Airways, les deux compagnies libyennes, opèrent encore, des rumeurs contradictoires courant sur les annulations ou les confirmations. Les Etats-Unis, qui ont déjà entrepris de positionner des forces militaires navales et aériennes autour de la Libye, et l’Angleterre se sont prononcés pour l'interdiction du survol du territoire libyen. Des discussions à ce sujet étaient en cours lundi 28 février à l’ONU, mais la Russie s’y opposerait.