Un cerf-volant et un drone peuvent tous deux poser des risques pour un avion de ligne, mais leur dangerosité dépend de plusieurs facteurs, et en général, un drone est considéré comme plus dangereux. Voici une comparaison :
Dangerosité d’un cerf-volant
  • Masse et structure : Un cerf-volant est généralement léger, fait de tissu, de plastique ou de bois, avec une masse limitée (souvent moins de 1 kg). S’il entre en collision avec un avion, il est peu probable qu’il cause des dommages graves, bien qu’il puisse endommager des parties sensibles comme un pare-brise ou une sonde Pitot (utilisée pour mesurer la vitesse).
  • Altitude : Les cerfs-volants volent rarement à des altitudes élevées. Ils sont limités par la longueur de leur corde et restent souvent à quelques dizaines ou centaines de mètres du sol, loin des trajectoires de vol des avions de ligne, sauf près des aéroports lors des phases de décollage ou d’atterrissage.
  • Risque principal : Le danger vient surtout d’une ingestion par un moteur à réaction (turboréacteur). Cependant, les moteurs modernes sont conçus pour résister à l’ingestion d’objets légers (comme des oiseaux), et un cerf-volant aurait un impact limité, voire négligeable.
Dangerosité d’un drone
  • Masse et matériaux : Les drones, même petits, sont souvent plus lourds et rigides (batteries, métal, plastique dur). Un drone grand public peut peser entre 250 g et plusieurs kilos, et les modèles plus gros (professionnels) encore davantage. Cette densité augmente leur potentiel destructeur.
  • Altitude : Les drones peuvent voler à des altitudes bien plus élevées (jusqu’à 500 m pour les modèles courants, voire plus pour les drones illégaux ou modifiés), les plaçant directement dans l’espace aérien utilisé par les avions de ligne près des aéroports ou en basse altitude.
  • Risque principal : Une collision avec un drone peut gravement endommager un moteur (en déséquilibrant les pales ou en provoquant une panne), percer un pare-brise, ou perturber des systèmes critiques. Des tests ont montré que l’impact d’un drone, même léger, est bien plus destructeur que celui d’un oiseau de masse équivalente à cause de sa rigidité.
Comparaison et contexte
  • Probabilité de rencontre : Les cerfs-volants sont moins susceptibles de croiser la route d’un avion de ligne, car ils sont ancrés au sol et rarement utilisés près des aéroports (où leur usage est souvent interdit). Les drones, en revanche, sont mobiles, parfois mal contrôlés, et leurs opérateurs peuvent enfreindre les zones réglementées.
  • Conséquences : Un cerf-volant représente un risque faible à modéré, tandis qu’un drone est jugé beaucoup plus menaçant. Par exemple, une étude de la FAA (Federal Aviation Administration) a conclu que les drones posent un danger significatif pour l’aviation commerciale, contrairement aux cerfs-volants, rarement mentionnés comme une menace sérieuse.
Conclusion
Non, un cerf-volant n’est pas aussi dangereux qu’un drone pour un avion de ligne. Le drone, par sa capacité à voler haut, sa masse plus importante et ses matériaux rigides, représente un risque bien plus élevé, surtout près des aéroports où les avions volent à basse altitude. Cela dit, les deux doivent être évités dans les zones aériennes sensibles pour garantir la sécurité.