La 48è édition du Salon mondial du Tourisme se tient du 13 au 16 mars 2025 à Paris Expo Porte de Versailles, réunissant 240 exposants représentant 300 destinations.
Si le tourisme mondial ne s’est jamais aussi bien porté dans la période de reprise post-Covid, le nombre de Français partant en vacances baisse encore cette année, limités par leur pouvoir d’achat, observe-t-on au Salon mondial du Tourisme.
Selon une estimation publiée par ONU Tourisme, 1,4 milliard de touristes ont effectué un voyage à l’étranger l’an dernier, soit 11% de plus qu’en 2023. Le tourisme mondial a ainsi retrouvé son niveau record de 2019, avant la pandémie de Covid, porté par l’appétit pour les voyages, notamment en Europe et en Asie. Une nouvelle hausse du nombre de voyages internationaux est attendue en 2025, de l’ordre de «3 à 5%» par rapport à 2024, selon l’agence onusienne chargée du tourisme.
Mais si la France est la première destination mondiale avec 100 millions de visiteurs internationaux accueillis en 2024, le nombre de Français partant en vacances baisse encore cette année, selon Didier Arino du cabinet de conseil Protourisme. «On envisage 41,5 millions de partants (61% de la population) en 2025 contre 42,2 millions en 2024. On a une baisse de 2 millions de partants en trois ans», déclare-t-il à l’AFP. «Dans les ménages les plus touchés, 700 000 renoncent complètement aux vacances, 500 000 privilégient un séjour gratuit (chez des amis, des parents) au lieu d’un séjour payant (en hôtel, au camping…) et un vacancier sur dix a décidé de ne réaliser qu’un seul séjour dans l’année».
Et même si les vacances demeurent un poste incontournable dans les dépenses annuelles des Français, la baisse du pouvoir d’achat impacte les voyageurs en créant de nouvelles habitudes, note-on au Salon mondial du Tourisme : départ hors saison (est d’ailleurs apparue en 2024 la notion de « septembriste »), réduction de la durée de leurs congés impactant de fait la distance de leur lieu de séjour. Ils font alors le choix de destinations de proximité, dans leur région ou en France, et modifie leur hébergement en se tournant vers le camping, la location chez l’habitant ou des formules « all inclusives » en villages ou clubs vacances.
Côté agences de voyages, le nombre de dossiers était fin février quasiment à l’équilibre par rapport à 2024 entre juin et septembre (-0,1%) mais alors que les réservations en juillet (+2,1%) et septembre (+4,9%) sont en avance sur un an, juin (-0,9%) et surtout août (-4,4%) sont en retard, selon les Entreprises du Voyage (EdV), la fédération des voyagistes français. Le budget des vacanciers en hébergement payant n’est malgré tout pas à la baisse puisque la moyenne est de 2 345 euros par séjour estival, contre 2 262 l’an passé. «Les petits budgets ont basculé des séjours marchands vers les séjours non marchands alors que les gros budgets (plus de 3 500 euros) ont progressé», précise Didier Arino.
Comme destinations préférées, l’Espagne et l’Italie arrivent en tête, devant l’Asie (Japon, Thaïlande et Cambodge) qui attire de plus en plus de vacanciers français. Les Etats-Unis souffrent d’un «effet Trump» avec un recul des intentions de partir dans l’année de 25%. En France, les partants choisissent aux deux tiers les destinations balnéaires, 15% les destinations vertes, 8% les destinations urbaines et 11% la montagne.

@Kiwi.com
Aucun commentaire !