Son Chang-wan, ancien président de la Korea Airports Corporation, a été retrouvé mort dans sa résidence de Gunpo mardi soir 21 janvier 2025, a rapporté la police locale. Ce drame intervient alors que les enquêteurs s’interrogent sur d’importantes vulnérabilités des infrastructures de sécurité dans les aéroports sud-coréens.

L’enquête n’a révélé aucune preuve de meurtre ou d’intrusion extérieure, les autorités qualifiant le décès de suicide apparent. Son a dirigé Korea Airports Corporation de 2018 à 2022, période au cours de laquelle la rénovation de l’aéroport international de Muan (MWX) a commencé en 2020. Pour rappel, cet aéroport a été le théâtre du crash de Jeju Air le 29 décembre, qui a fait 179 morts sur 181 passagers et membres d’équipage.

Bien qu’il ait supervisé l’aéroport pendant la période de rénovation, Son n’était pas actuellement sous le coup d’une enquête de la police provinciale de Jeonnam concernant l’incident de l’avion. La société publique Korea Airports Corporation, qui gère plus d’une douzaine d’aéroports dans tout le pays, a refusé de publier une déclaration officielle, décrivant la mort de Son comme une affaire personnelle.

Le Boeing 737-800 de la low cost sud-coréenne s’est écrasé à l’atterrissage, son train d’atterrissage rentré. Les autorités soupçonnent que les deux moteurs se sont arrêtés, suite à une ingestion d’oiseaux, peu avant que les pilotes ne tentent un atterrissage d’urgence, privant l’avion de presque toute alimentation électrique dans ses derniers instants avant l’impact. Selon l’Institut national des ressources biologiques de Corée du Sud, « des plumes ont été trouvées dans les deux moteurs » du Boeing. Les boîtes noires ont arrêté d’enregistrer 4 minutes avant le drame. L’enquête est toujours en cours.

L’accident du vol 7C2216 de Jeju Air à l’aéroport international de Muan a également révélé d’importantes vulnérabilités des infrastructures de sécurité de l’aviation sud-coréenne, le Boeing 737-800 ayant percuté violemment un mur en béton abritant un réseau d’antennes pour l’aéroport, avant de s’enflammer. La conception de la structure en béton est devenue un point central de l’enquête, les experts en sécurité remettant en question l’intégrité structurelle de l’infrastructure de navigation (un localisateur) de l’aéroport.

Les normes de sécurité de la Korea Airports Corporation font l’objet d’un examen minutieux. Le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Infrastructure et des Transports a ainsi déclaré dans un communiqué qu’« une inspection spéciale de sécurité a révélé que des améliorations étaient nécessaires pour les localisateurs dans sept aéroports du pays », notamment ceux de Muan et de l’île de Jeju, haut lieu touristique et deuxième aéroport du pays après celui d’Incheon qui dessert la capitale Séoul. Les critiques affirment qu’un système de montage plus fragile aurait pu atténuer la gravité de la catastrophe. Les responsables gouvernementaux maintiennent que la structure était initialement conforme aux réglementations de sécurité en vigueur.

En réponse à ces conclusions, le ministère a annoncé des améliorations complètes des infrastructures, notamment le remplacement de la structure en béton existante par une alternative plus destructible. Ces « améliorations » consisteraient notamment à « déplacer les fondations pour les remplacer par des structures légères en acier ».

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré samedi que la période de fermeture de l’aéroport de Muan avait été prolongée de trois mois, jusqu’au 18 avril.

Crash de Jeju Air : l'ancien président de l'aéroport coréen retrouvé mort 1 Air Journal

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