Le Royaume-Uni a proposé une augmentation de 60 % du coût de son autorisation de voyage électronique (ETA), qui est déjà en place pour les voyageurs non européens. Elle devrait être déployée pour toutes les arrivées dans l’UE en avril prochain.

L’augmentation des frais d’ETA de 10  livres (environ 12 euros) à 16 livres (environ 19 euros) a été annoncée vendredi par le ministère de l’Intérieur et a suscité des critiques de la part des secteurs du voyage et des affaires. La bonne nouvelle est que le Royaume-Uni a accepté d’assouplir l’une des règles controversées sur l’exemption de visa ETA pour les passagers transitant par le Royaume-Uni.

L’ETA – Electronic Travel Authorisation – est une exemption de visa qui doit être demandée en ligne avant de se rendre au Royaume-Uni. Lancé fin 2023, le système ETA s’applique actuellement aux visiteurs de plus de 50 pays et s’étendra aux voyageurs européens, à l’exception des ressortissants irlandais, le 2 avril 2025. Il coûte 10 livres (environ 12 euros) et permet à un voyageur de se rendre plusieurs fois au Royaume-Uni pour des séjours allant jusqu’à six mois, sur une période de deux ans ou jusqu’à l’expiration du passeport du titulaire. Si la proposition du Home Office est approuvée, ils passeront à 16 livres (environ 19 euros).

Depuis le 8 janvier, l’ETA est obligatoire pour tous les citoyens non européens arrivant au Royaume-Uni (à l’exception bien sûr des ressortissants britanniques). Il n’existe aucune exemption pour les ressortissants non européens qui vivent dans un pays de l’UE – ainsi, par exemple, les Américains en France en ont désormais besoin pour un week-end à Londres.

Les dirigeants de l’industrie du voyage ont fait valoir que la hausse des frais risquait de dissuader les voyageurs d’affaires essentiels et de positionner le Royaume-Uni de manière défavorable par rapport aux 7 € imposés par l’Union européenne pour son projet de système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS).

Ils ont toutefois salué la décision de supprimer l’ETA pour les passagers transitant par le Royaume-Uni sur un vol de correspondance, par exemple pour quelqu’un qui vole de Berlin aux États-Unis via Londres Heathrow.

« Suite aux commentaires du secteur de l’aviation, le gouvernement a accepté une exemption temporaire pour les passagers qui transitent par la voie des airs et qui ne passent donc pas par le contrôle aux frontières du Royaume-Uni », a commenté, le gouvernement a britannique. Si le ministère de l’Intérieur insiste sur le fait que « l’exemption sera maintenue à l’étude », peu de personnes dans le secteur de l’aviation croient que la demande d’un permis en ligne pour les voyageurs en correspondance sera un jour rétablie.

L’exigence pour les passagers en transit a été une source de colère particulière pour l’aéroport de Londres Heathrow, qui est une plaque tournante majeure pour les vols de transit et qui a estimé que le changement lui coûterait 4 millions de passagers par an.

Le Royaume-Uni va augmenter le coût du visa ETA mais assouplit la règle pour les transits 1 Air Journal

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