Le trafic aérien en Allemagne continuera de progresser lentement au premier semestre 2024, toujours pénalisé par la faible demande intérieure, selon les données de la fédération aéronautique allemande BDL (Bundesverband der Deutschen Luftverkehrswirtschaft).
L’offre totale de sièges de janvier à juin 2025 est de près de 120 millions, soit 4 % de plus que l’année dernière à la même période, a indiqué la BDL. Cela représente 86% du niveau de 2019, l’année de référence avant la pandémie de Covid. “Le trafic aérien continue donc de se développer beaucoup plus faiblement que dans les autres pays européens“, a souligné la BDL dans son communiqué. Pour comparaison, dans le reste de l’Europe, la capacité aérienne est plus importante que jamais, avec un volume représentant 107 % du niveau d’avant-Covid.
La croissance est freinée par la faiblesse de l’offre de vols intérieurs, qui, selon BDL, augmente de 3 % au premier trimestre de 2025 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 50 % du niveau de 2019. Les vols court et moyen-courriers en Europe ou vers l’Afrique du Nord progressent de 5 % pour atteindre un taux de reprise de 91 %. L’offre de vols long-courriers continue de se rapprocher de son niveau d’avant la pandémie, avec un taux de 96% par rapport à 2019.
Le segment des low cost se redresse avec une augmentation de l’offre de 8 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 76 % du niveau de 2019. Pendant ce temps, les compagnies aériennes traditionnelles, Lufthansa en tête, n’augmentent guère leurs capacités cette année, offrant toutefois des niveaux à 83% par rapport à 2019.
Le lent décollage post-Covid de l’aérien allemande s’explique par la faible demande de vols intérieurs -la population allemande étant en majorité désireuse de participer à la réduction des émissions de carbone-, et par la réticence des low cost de développer leurs réseaux en Allemagne en raison des coûts d’implantation trop élevés dus aux taxes et aux redevances dans les aéroports allemands, selon BDL.
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