Le Japon a accueilli 36,8 millions d’arrivées de touristes étrangers en 2024, dépassant de loin les 25 millions en 2023 et le record de 32 millions établi en 2019, selon l’Office national du tourisme (JNTO) de l’archipel.
Le nombre de visiteurs étrangers avait été multiplié par cinq entre 2012 et 2020, avant la mise en place des restrictions liées au coronavirus, puis a gonflé à nouveau après la fin de celles-ci. Un cours du Yen (la monnaie japonaise) au plus bas, des prix des billets d’avion en baisse et, bien sûr, une destination fascinante entre modernisme et tradition sont les explications du succès du tourisme au “pays du Soleil Levant“, mois après mois. Les autorités japonaises visent un objectif ambitieux : atteindre 60 millions de touristes étrangers par an d’ici 2030, soit un doublement en moins d’une décennie.
Alors que la croissance japonaise reste atone, pénalisée par une consommation intérieure en berne, le tourisme est vu comme un moteur crucial de l’économie nationale. C’est la deuxième source de revenus du pays, après les exportations d’automobiles.
Face au spectre du surtourisme, les autorités japonaises tentent désormais de planifier une meilleure répartition du tourisme à travers l’archipel et durant l’année, alors que les visiteurs privilégient en masse certaines périodes (comme la floraison des cerisiers en avril/mai) et une poignée de sites jugés incontournables comme la capitale Tokyo et l’ancienne capitle impériale Kyoto.
De Tokyo à Osaka, les grandes métropoles imposent déjà aux touristes des taxes de séjour de quelques centaines de yens. La municipalité de Kyoto a annoncé qu’elle allait relever massivement sa taxe de séjour, à partir de 2026, afin d’arriver à un «tourisme durable». Cette nouvelle taxe, graduée selon le prix des hébergements, pourra s’élever jusqu’à 10 000 yens (62 euros) par personne et par nuitée dans un établissement haut de gamme.
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