À la quasi-unanimité, les sénateurs ont voté jeudi l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion.

Cette taxe de solidarité, dite «taxe Chirac», serait relevée à partir de l’an prochain, et pas seulement pour une seule année comme en avaient décidé les députés en première lecture. En revanche les retombées dans les caisses de l’État pourraient être moindres qu’attendu -le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier en attendait un milliard d’euros supplémentaires dans le cadre de son projet de loi des Finances 2025.

En effet, les sénateurs ont nettement réduit le barème de cette taxe, dont le montant minimum passerait ainsi de 2,63 à 5,30 euros pour un billet en classe Economique vers la France ou l’Europe, au lieu des 9,50 euros préconisés initialement par le gouvernement de Michel Barnier. Les tarifs pour l’aviation d’affaires ont été pareillement revus à la baisse.

Le Sénat a également voté des exemptions pour les vols depuis et vers les départements d’outre-mer ou la Corse, de même que pour les lignes dites «d’aménagement du territoire» qui desservent entre autres Limoges, Castres ou Brive-la-Gaillarde. Des mesures pourtant «contraires au droit européen», a prévenu le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, soulignant qu’il «ne sera pas possible» d’instaurer «des taxes différenciées en fonction des destinations».

L’augmentation de cette taxe aérienne devra encore revenir chez les députés en deuxième lecture. Mais si le gouvernement de Michel Barnier est renversé par une censure à l’Assemblée nationale, tout le projet de loi des Finances 2025 sera remis à zéro.

France : le Sénat a approuvé l'augmentation de la «taxe Chirac» 1 Air Journal

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