Les compagnies aériennes et les aéroports indiens ont reçu 999 fausses menaces à la bombe cette année au 14 novembre, a déclaré le vice-ministre de l’aviation civile du pays au Parlement.

C’est près de 10 fois plus que les menaces reçues en 2023, a déclaré Murlidhar Mohol, ministre d’État à la coopération et à l’aviation civile au sein du gouvernement central indien. Et c’est une tendance lourde. Ainsi, plus de 500 des menaces de l’année ont été reçues au cours des deux dernières semaines d’octobre seulement. La montée spectaculaire des fausses menaces fait des ravages sur les programmes de vol, provoquant une perturbation généralisée des services. Ainsi, la vague de menaces en octobre a retardé plusieurs vols et en a dérouté d’autres.

Les fausses menaces contre des vols à destination d’autres pays conduisent également à l’implication d’agences internationales. En octobre, l’armée de l’air de Singapour a envoyé deux avions de chasse pour escorter un avion d’Air India Express à la suite d’une alerte à la bombe. Le même mois, un autre vol d’Air India de New Delhi à Chicago a été contraint d’atterrir dans un aéroport isolé du Canada. Les passagers du vol ont ensuite été transportés par avion à Chicago à bord d’un avion de l’armée de l’air déployé par des responsables canadiens. Le ministère indien de l’aviation civile avait alors déclaré qu’il faisait « tous les efforts possibles » pour garantir les opérations de vol.

Les récentes menaces étaient toutes des canulars, a déclaré M. Mohol, « aucune menace réelle n’ayant été détectée dans aucun des aéroports/avions en Inde ». Les aéroports indiens disposent d’un comité d’évaluation des menaces à la bombe qui évalue la gravité de la menace et prend des mesures en conséquence. Une menace peut entraîner l’intervention de l’équipe de déminage, de chiens renifleurs, d’ambulances, de la police et de médecins.

Les passagers sont débarqués de l’avion avec leurs bagages de cabine, leurs bagages enregistrés et leur fret, et ils sont tous à nouveau contrôlés. Les équipes d’ingénierie et de sécurité fouillent également l’avion avant qu’il ne soit autorisé à voler à nouveau. Le retard qui en résulte peut coûter des milliers de dollars en dommages aux compagnies aériennes et aux agences de sécurité.

Plus de 150 millions de passagers ont pris l’avion en Inde l’année dernière, selon le ministère de l’aviation civile. Plus de 3 000 vols arrivent et partent chaque jour dans le pays depuis plus de 150 aéroports opérationnels, dont 33 aéroports internationaux.

Inde : près de 1 000 fausses alertes à la bombe en un moins d’un an 1 Air Journal

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