Vendredi soir dernier, des trafiquants de drogue ont tenté de récupérer 23 kg de cocaïne -intercepté un peu plus tôt auprès d’une passagère colombienne- dans les locaux de l’Office antistupéfiants (Ofast) à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

C’est en tous les cas la piste privilégiée par les enquêteurs de la PJ sur la tentative de cambriolage de l’Ofast. Les malfaiteurs ont eu le temps de provoquer d’importants dégâts (porte vitrée détruite et signe de forçage sur plusieurs portes dont une blindée) mais ne sont pas parvenus à entrer dans la pièce où se trouvait la drogue. Ils ont réussi à prendre la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre, prévenus par un système d’alarme quelques instants plus tôt.

Il apparaît que les trafiquants présumés avaient dissimulé dans la cargaison des airtags, un dispositif de localisation développé par Apple qui permet de retrouver ses bagages. C’est ce qui leur aurait permis d’organiser cette opération de récupération de la marchandise, dont le prix à la revente serait estimé à plusieurs millions d’euros.

Cette effraction soulève des inquiétudes quant à la sécurité des locaux de l’Ofast, un endroit théoriquement tenu au secret, quelque part dans la zone de fret de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Une localisation stratégique, mais visiblement sous-protégée. Ce que dénoncent des représentants syndicaux.

« On demande depuis quatre ans que nos collègues de Roissy soient transférés dans les locaux qui accueillent déjà la PAF (police aux frontières) et que nos collègues d’Orly quittent aussi la zone de fret », explique Julien Adubeiro, secrétaire régional adjoint du syndicat Un1té pour les services centraux, à 20 Minutes.

Des trafiquants tentent de récupérer 23 kg de cocaïne à l’aéroport de Roissy 1 Air Journal

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