Spirit Airlines espère sortir de sa faillite d’ici le printemps 2025, mais elle a besoin de personnes pour diriger l’entreprise d’ici là. C’est en partie la raison pour laquelle le PDG Ted Christie a reçu un bonus de 3,8 millions de dollars un peu moins d’une semaine avant que la compagnie ne dépose son bilan.
« Le 12 novembre 2024, le conseil d’administration de Spirit a approuvé le paiement de primes de rétention en espèces uniques (« Retention Awards ») aux dirigeants nommés de Spirit », a déclaré la société dans le dossier de la Securities and Exchange Commission où elle a annoncé son entrée dans la procédure du Chapitre 11. Ce montant est inférieur aux 6,6 millions de dollars que Christie a reçus en rémunération totale pour 2023 selon sa dernière déclaration de procuration annuelle (augmentés de 1,8 million de dollars de primes distinctes qu’il a reçues après que Spirit a abandonné une fusion avec Frontier Airlines pour se rapprocher de JetBlue Airways-ce qui sera aussi un échec pour des raisons anticoncurrentielles) mais supérieur aux 3,4 millions de dollars de rémunération totale qu’il a reçus en 2022.
Christie n’est pas la seule personne du transporteur à bas prix, la septième plus grande compagnie aérienne américaine, à recevoir un chèque pour rester. Spirit a également versé des primes de rétention au directeur financier Fred Cromer (175 000 dollars), au directeur de l’exploitation John Bendoraitis (850 000 dollars), au directeur commercial Matthew Klein (250 000 dollars) et au directeur de l’information Rocky Wiggins (300 000 dollars).
Spirit Airlines a déposé lundi une demande de protection contre les faillites aux Etats-Unis, filant vers une restructuration sous la protection du « chapter 11 ». La compagnie à la célèbre livrée jaune n’a pas enregistré de bénéfice annuel depuis 2019, les années Covid et après-Covid s’avérant cruelles quant à son retour à la croissance et aux bénéfices. On la savait en grosses difficultés financières et elle avait annoncé fin octobre vouloir supprimer des emplois et vendre 23 avions de la famille A320 pour 519 millions de dollars. Désormais, au sein d’un processus simplifié de la loi américaine sur les faillites (dite Chapter 11), la low cost américaine entend continuer de fonctionner tout en s’accordant un laps de temps afin de restructurer sa dette, selon les termes de sa demande auprès du tribunal des faillites des États-Unis pour le district sud de New York.
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