La low cost américaine, Spirit Airlines, qui a échoué par deux fois, à se renflouer via une fusion, a perdu 2,2 milliards de dollars en 5 ans. Le verdict a été annoncé : ce sera une restructuration via la loi contre les faillites, ou sous « chapter 11 » aux Etats-Unis.

Spirit Airlines a déposé lundi une demande de protection contre les faillites, plusieurs mois après qu’un juge fédéral a bloqué le projet de fusion de la compagnie aérienne à bas prix avec JetBlue pour des raisons anticoncurrentielles. Il s’agissait de la deuxième fusion avortée si l’on considère celles de Frontier Airlines, une ultra low cost à l’instar de Spirit, d’abord en 2022  – les deux transporteurs à bas prix avaient été en pourparlers pour fusionner leurs opérations sous une seule entité – et ces dernières semaines dans une ultime tentative d’éviter la faillite. Sans succès.

La compagnie, basée en Floride, a publié lundi une lettre ouverte à ceux qui ont réservé des billets pour l’avenir. Les vols, les ventes de billets et les autres opérations se poursuivront normalement, a déclaré la compagnie aérienne. « La chose la plus importante à savoir est que vous pouvez continuer à réserver et à voler maintenant et à l’avenir », rassure la lettre.

La compagnie à la célèbre livrée jaune n’a pas enregistré de bénéfice annuel depuis 2019, les années Covid et après-Covid s’avérant cruelles quant à son retour à la croissance et aux bénéfices. On la savait en grosses difficultés financières et elle avait annoncé fin octobre vouloir supprimer des emplois et vendre 23 avions de la famille A320 pour 519 millions de dollars. Désormais, au sein d’un processus simplifié de la loi américaine sur les faillites (dite Chapter 11), la low cost américaine entend continuer de fonctionner tout en s’accordant un laps de temps afin de restructurer sa dette, selon les termes de sa demande auprès du tribunal des faillites des États-Unis pour le district sud de New York.

Spirit Airlines file finalement en faillite, sous processus du « chapter 11 » 1 Air Journal

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