L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol a annoncé une augmentation spectaculaire de 41 % des taxes aéroportuaires, suscitant de vives critiques de la part des principaux transporteurs, dont KLM Royal Dutch Airlines.
L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol devrait augmenter de 41 % les frais facturés aux compagnies aériennes pour l’utilisation de ses installations en 2025, car l’exploitant de l’aéroport affirme avoir besoin de 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour les travaux d’amélioration prévus. Car les terminaux de Schiphol, dont certains datent des années 1960, doivent être modernisés pour répondre aux normes aéronautiques contemporaines et aux attentes des passagers. L’aéroport prévoit de vastes projets de construction pour améliorer les installations, notamment des agrandissements de terminaux et des développements d’infrastructures durables.
Pour les voyageurs, les implications sont claires : la hausse des prix des billets semble inévitable, car les compagnies aériennes devront probablement répercuter ces coûts accrus pour maintenir leur rentabilité. Les frais pour les passagers des avions plus récents et plus silencieux feront toutefois l’objet d’une réduction, tandis qu’un supplément sera appliqué aux avions les plus anciens et les plus bruyants. En plus des surtaxes appliquées aux avions les plus bruyants, Schiphol prévoit également de décourager les vols de nuit, plus perturbateurs pour les résidents locaux, en appliquant une deuxième surtaxe aux vols qui partent tôt le matin ou la nuit. Les vols de nuit deviendront trois à six fois plus chers qu’un vol comparable en journée.
Les tarifs fixés par Schiphol sont approuvés par l’Autorité néerlandaise de la consommation et du marché (ACM), qui a approuvé les derniers tarifs du groupe sur la base d’une « inflation exceptionnellement élevée » au cours des dernières années.
Cette hausse de prix sans précédent positionnera l’aéroport de Schiphol (AMS) comme le deuxième aéroport le plus cher d’Europe. KLM a critiqué cette décision, affirmant qu’elle suscite de graves inquiétudes quant à la position concurrentielle des Pays-Bas dans l’aviation internationale et « des conséquences majeures pour les voyageurs et le secteur de l’aviation ». Cette dernière augmentation fait suite à une hausse tarifaire déjà substantielle de 40 % mise en œuvre au cours des trois années précédentes. En outre, la compagnie aérienne nationale néerlandaise est déjà aux prises avec des coûts d’exploitation élevés qui l’ont obligée à se lancer dans une stratégie de réduction des coûts, tandis que la compagnie aérienne devra également faire face aux limites de capacité imposées à l’aéroport dans les années à venir.
Schiphol reporte en grande partie les coûts supplémentaires liés aux contretemps et aux dépassements de budget sur le voyageur. Des billets plus chers sont inévitables si vous augmentez les taxes aéroportuaires de manière aussi drastique », a fustigé le directeur général de KLM, Marjan Rintel. « C’est déraisonnable et peu judicieux. Déraisonnable, car Schiphol fait porter entièrement les coûts de tous les contretemps et du Covid-19 aux compagnies aériennes. Imprudent, car ce faisant, l’aéroport sape sa position concurrentielle en tant que plaque tournante internationale. »
L’aéroport de Schiphol, qui est l’un des pôles de transport les plus fréquentés d’Europe, accueille environ 71 millions de passagers par an et dessert plus de 300 destinations dans le monde entier.
schiphol
Nico a commenté :
2 novembre 2024 - 8 h 53 min
Cette Europe devient insupportable. Leurs dirigeants assoiffés d’argent afin de les distribuer a n’importe qui commence sérieusement a suffir.
jeloag a commenté :
2 novembre 2024 - 9 h 21 min
Je pensais que seuls les français étaient assez fous pour créer de fortes taxes sur l’aviation (et sur tout…), je m’aperçois qu’ils ont fait des émules.
S’ils ont besoin de 6 milliards pour les 5 prochaines années c’est peut-être aussi dû à un manque d’anticipation car cet état des faits ne date pas d’aujourd’hui seulement.
Par ailleurs les infrastructures durables ont bon dos, que ne ferait-on pas pour ce satané développement durable, mais peu importe pour eux car in fine c’est l’usager qui paiera.