Air France, avant même le vote du budget 2025, a déjà prévu de répercuter l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) dès début janvier 2025 selon son site de réservation. L’augmentation irait de 2,63 à 9,50 euros pour les cabines Economy et Premium sur les vols domestiques (y compris DOM), et intra-européens.
Même si le principe de l’augmentation de la taxe n’a pas encore été validée par le Parlement (ou par le gouvernement sous l’article 49-3), et alors qu’elle devrait être appliquée au 1er janvier 2025, Air France a déjà pris les devants. Ainsi, sur une simulation sur le site de la compagnie française, le billet Paris-Nice connaît un surcoût de 8,37 au 1er janvier prochain. Et sur le récapitulatif détaillé de la tarification, on peut bien lire : « surplus lié à la taxe de solidarité: 8,37 euros ».
« Compte tenu du caractère considérable de cette augmentation, devoir payer à l’État français une taxe non collectée aurait un impact financier significatif pour le groupe Air France-KLM », explique un porte-parole d’Air France à BFM Business qui a révélé l’affaire. « Aussi, le Groupe Air France KLM a décidé de répercuter dès à présent cette hausse sur les billets vendus pour des voyages à partir du 1er janvier 2025, et ce sans attendre l’adoption définitive du projet de loi de finances ». Il a aussi été précisé qu’en cas de rejet (surprise) de cette TSBA par le Parlement, le prix des billets d’avion reviendrait au niveau d’avant, puisqu’il n’y aurait plus d’augmentation.
La compagnie, rapporte BFM Business, détaille également les augmentations en fonction des destinations et des classes. Pour les vols domestiques (y compris DOM), les vols intra-UE et au sein de l’Espace économique européen, le barème passera de 2,63 à 9,50 euros pour les cabines Economy et Premium et de 20,27 à 30 euros pour la cabine Business.
Pour les autres vols de moins de 5 500 km, le barème passera de 7,51 à 15 euros pour les cabines Economy et Premium et de 63,07 à 80 euros pour les cabines Business et La Première.
Pour l’ensemble des vols au-delà de 5 500 km, le barème passera de 7,51 à 40 euros pour les cabines Economy et Premium et de 63,07 à 120 euros pour les cabines Business et La Première.
Rappelons que tous les acteurs de l’aérien, le SNPC, SNPL France Alpa, l’IATA, le SCARA, Corsair, Air Caraïbes & French bee, l’UAF (Union des Aéroports Français) et la FNAM… sont vent debout contre l’augmentation de cette TSBA, ou « taxe Chirac », qui doit générer un milliard d’euros de recettes supplémentaires. Y compris Air France qui est déjà le plus grand contributeur, avec 140 millions d’euros collectés en 2023. « La France est sur le point de devenir le pays de l’Union européenne qui taxe le plus le transport aérien ». « Nous alertons sur l’impératif de préserver des conditions de concurrences équitables, en répartissant de manière équilibrée l’effort sur l’ensemble des compagnies », avait déclaré Ben Smith, CEO du groupe Air France-KLM après la divulgation de cette mesure.
Jade a commenté :
1 novembre 2024 - 9 h 24 min
Quand il s’agit de faire les poches aux 0ssagers, air France est prem’s
SERGE13 a commenté :
1 novembre 2024 - 9 h 50 min
AF a triplé les tarifs sur certaines destinations. Ils n’ont pas attendu les taxes. Ils vont droit dans un mur
PETRIS a commenté :
1 novembre 2024 - 10 h 44 min
Vu que AF devra payer la taxe sur tous les sièges à partir du 1er janvier, c’était difficile de laisser l’ancien tarif sur les billets 2025 et se manger la différence. Les vrais coupables sont ceux qui ont ruiné le pays et accessoirement ceux qui ont choisi l’aérien pour taxer. Après le reste n’est que la conséquence.
FL360 a commenté :
1 novembre 2024 - 11 h 15 min
La seule chose que sait faire cette France est déshérence est de créer des déficits abyssaux qu’elle comble en créant de nouvelles taxes.
Les “Mozart de la finance” Macron et Le Maire, et avant eux bien d’autres, en sont les seuls responsables.
Notre secteur aéronautique était déjà moribond, le voici désormais agonisant.
automobile a commenté :
1 novembre 2024 - 12 h 03 min
Et les escrologistes européens auront aussi coulé l industrie automobile européenne.
On a des politiens d une rare débilité …. mais bon , tant qu ils ne sont pas concernés, tout va bien.