La Cour fédérale d’Australie a statué qu’en novembre 2020, Qantas avait illégalement licencié 1 700 employés au sol dans 10 aéroports du pays durant la pandémie et les avait remplacés par des sous-traitants.
La plus grande compagnie aérienne d’Australie, Qantas Airways, a déclaré qu’elle s’efforcerait d’accélérer les paiements aux anciens employés d’escale après qu’une décision de justice a indiqué que le transporteur pourrait devoir payer des dizaines de millions de dollars de paiements. La Cour fédérale australienne a en effet établi lundi les principes d’indemnisation de près de 1 700 anciens travailleurs qui ont perdu leur emploi après que Qantas a décidé d’externaliser l’escale au plus fort de la pandémie.
Dans trois affaires types, le tribunal a jugé que les anciens employés avaient droit à une indemnisation comprise entre 30 000 et 100 000 dollars australiens, soit entre 20 118 et 67 060 dollars américains, pour perte non économique. En outre, le tribunal a estimé que l’indemnisation économique devait être limitée à 12 mois après la décision d’externalisation, selon le syndicat des travailleurs des transports. Le syndicat des travailleurs du commerce (TWU) d’Australie, qui a déposé le dossier au nom des travailleurs au sol, estime que l’indemnisation totale de tous les travailleurs, qui doit être décidée en novembre 2024, s’élèvera à plus de 100 millions d’AUD (67 millions de dollars).
Une audience distincte sera tenue pour déterminer les sanctions à une date qui sera communiquée par la Cour fédérale. La Cour fédérale a estimé que même si des raisons commerciales valables et légales justifiaient l’externalisation, elle ne pouvait pas exclure que Qantas ait également une raison illégale, à savoir empêcher les employés de participer à une action industrielle protégée et de participer à la négociation d’un accord d’entreprise.
Qantas, qui lutte pour restaurer son image publique dans un contexte de conflits du travail, de problèmes réglementaires, de plaintes de clients concernant les niveaux de service, voire de billets vendus pour des vols fantôme, a déclaré qu’elle acceptait la décision du tribunal et s’était excusée auprès des anciens employés.
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