Ryanair va revoir à la baisse ses prévisions de trafic de passagers pour l’année prochaine en raison des retards de livraison de monocouloirs 737 MAX par Boeing, a déclaré son directeur général Michael O’Leary.
Cette annonce du patron de la low cost irlandaise est directement liée à la grève des ouvriers dans les usines d’assemblage du 737 MAX de Boeing, qui fait craindre une aggravation des retards chez l’avionneur américain, déjà confronté à des difficultés de livraison pendant une grande partie de l’année à la suite de plusieurs problèmes de sécurité.
“Nous étions censés obtenir 20 livraisons avant la fin du mois de décembre. Elles arriveront probablement en janvier et février, et ce n’est pas grave. Nous les aurons à temps pour l’été prochain. La grande question pour Ryanair est que nous devons recevoir 30 avions en mars, avril, mai et juin de l’année prochaine, et combien d’entre eux obtiendrons-nous?” a déclaré à l’agence Reuters Michael O’Leary dans une interview.
“Je pense que nous allons clairement revoir à la baisse notre croissance de trafic pour l’année prochaine, car je ne pense pas que nous aurons ces 30 avions“, a estimé le patron de Ryanair, ajoutant qu’en 30 ans de carrière dans le secteur aérien, il n’avait jamais vu de contraintes de capacité d’une telle ampleur.
“Nous voulons éviter l’année prochaine ce que nous avons connu cette année. Nous avions préparé les 50 avions, nous les avions dotés d’un équipage, et nous n’en avons eu que 30… Nous étions surchargés, en sureffectif. Nous avons subi une pénalité financière importante cette année“, a-t-il ajouté.
Michael O’Leary a indiqué qu’il s’entretenait chaque semaine avec Stephanie Pope, responsable des opérations de Boeing, au sujet des retards de livraison et qu’il va rencontrer Kelly Ortberg, directeur général de Boeing, dans les semaines à venir.
Cette semaine déjà, le président d’Emirates, Tim Clark, a ouvertement critiqué Boeing après que l’avionneur a repoussé les premières livraisons du très attendu long-courrier 777X jusqu’en 2026 au plus tôt, soit six ans plus tard que prévu initialement.
©Ryanair
Aucun commentaire !