L’Association du transport aérien international (IATA) prévient que l’augmentation de la taxe sur le transport aérien envisagée par le gouvernement de de Michel Barnier serait désastreuse pour l’économie de la France.

Tout le secteur aérien français s’oppose au projet du gouvernement de Michel Barnier d’augmenter la TSBA (Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion, dite taxe Chirac) pour combler le déficit budgétaire de la France, dans le cadre du budget 2025. Le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial SNPC-FO dénonce une mesure qui va « pénaliser encore un secteur déjà surtaxé ».

Pour l’IATA, qui représente les compagnies aériennes, « il est démontré que les pays ayant les taxes sur l’aviation les plus élevées se sont remis plus lentement de la crise pandémique. Les augmentations de taxes touchant l’aviation en France vont endommager davantage sa reprise et la capacité de l’aviation de générer des bienfaits économiques et des revenus fiscaux ».

Willie Walsh, directeur général de l’IATA, détaille : « Si les propositions de taxes sont mises en œuvre, ce sera désastreux pour la France. Vous ne pouvez vous taxer vous-même sur la prospérité. L’aviation est un moteur d’emploi et de prospérité, ainsi qu’un accélérateur éprouvé de croissance des autres composantes de l’économie ».

Il poursuit : « Il est essentiel que le gouvernement français effectue une évaluation de l’impact de ces taxes. La proposition est un geste de panique et témoigne d’un manque de réflexion commune. Le gouvernement est-il conscient que la France a moins de passagers et dessert moins de destinations qu’avant la pandémie ? Le ministre du Tourisme n’est-il pas préoccupé par le fait que la cible de 100 millions de touristes sera moins atteignable avec ces taxes ? Comment le ministre de l’Environnement pense-t-il que le prélèvement d’un milliard d’euros de l’aviation française va aider la transition massivement onéreuse aux carburants d’aviation durables ? Qu’est-ce que le premier ministre peut nous dire sur ces taxes qui vont frapper le plus durement les entreprises françaises et nuire aux emplois français ?»

«Les Suédois ont réagi à la stagnation de leur croissance en abolissant les taxes sur l’aviation. La France devrait suivre leur exemple. La seule réponse possible au déficit français est de faire croître son économie et élargir sa base fiscale, et non pas de taxer les secteurs productifs de l’économie jusqu’à la paralysie», conclut Willie Walsh.

IATA : une hausse de la taxe aérienne serait désastreuse pour l’économie de la France 1 Air Journal

@AJ