A la demande de l’Union européenne (UE), le gendarme irlandais de la protection des données (DPC) a ouvert une enquête sur l’utilisation de la reconnaissance faciale par Ryanair.

«La DPC a reçu de nombreuses plaintes de passagers de Ryanair dans l’UE et l’Espace économique européen qui, après avoir réservé leurs vols, ont dû se soumettre à un processus de vérification» de leur identité, a indiqué dans un communiqué Graham Doyle, responsable de la communication de l’agence irlandaise, chargée de l’enquête par l’UE car Ryanair est une low cost irlandaise. L’enquête de la DPC «examinera si l’utilisation par Ryanair de ces méthodes de vérification est conforme» au Règlement européen de protection des données (RGPD).

Ryanair a notamment utilisé une technologie de reconnaissance faciale, en exploitant les données biométriques des clients, selon une association autrichienne militant pour la protection de la vie privée, l’ONG Noyb. Cette dernière avait notamment porté plainte en Espagne à l’été 2023 contre la low cost irlandaise, l’accusant d’imposer illégalement la reconnaissance faciale en cas de réservation ailleurs que sur son site internet.

Selon Noyb, « les systèmes de reconnaissance faciale requièrent des données biométriques » qui doivent être cédées, comme le prévoit la RGPD, sur la base d’un « consentement éclairé ». Dans le cas de Ryanair, aucun consentement n’est demandé aux clients. En outre, il «paraît évident» que cette «violation assumée de la protection des données» est principalement là pour «inciter les gens à réserver directement auprès de Ryanair», a accusé l’ONG.

Ryanair visée par une enquête européenne pour imposer la reconnaissance faciale à des clients 1 Air Journal

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