Les compagnies aériennes se préparent à supprimer des vols à l’aéroport de Dublin en raison d’un différend concernant la limite de 32 millions de passagers par an, tandis qu’un récent projet de décision de l’An Bord Pleanála pourrait entraver les efforts visant à lever ce plafond controversé.
Les planificateurs ont limité l’aéroport de Dublin à 32 millions de passagers par an en 2007 comme condition pour permettre à son exploitant, la société d’État DAA, d’y construire un deuxième terminal. En conséquence, les compagnies aériennes devront réduire le nombre de sièges disponibles pour les passagers en provenance et à destination de Dublin d’environ un million l’année prochaine, ce qui signifie probablement une pénurie pendant les mois de pointe de l’été.
Ryanair, l’un des deux plus grands opérateurs de Dublin, et qui plaide pour la fin du plafonnement à 32 millions de passagers sur cette plateforme, a confirmé avoir supprimé des lignes l’hiver dernier et n’en avoir rétabli qu’une poignée cet été. Les services comprennent les lignes espagnoles Asturies, Castellon et Saint-Jacques, Carcassonne en France, Leipzig et Nuremberg en Allemagne, Palanga en Lituanie et Sibiu et Suceava en Roumanie. Ryanair a d’ailleurs amplement critiqué les projets du monopole gouvernemental DAA, qui exploite ce plafond en prévoyant d’augmenter les redevances aéroportuaires de 45 % au cours des trois prochaines années jusqu’en 2026. Au contraire, Ryanair poussait le gouvernement irlandais à adopter une législation d’urgence augmentant ce plafond de trafic de 32 millions à 50 millions de passagers par an.
L’autorité irlandaise de l’aviation civile (IAA) a récemment proposé de limiter le nombre de sièges des compagnies aériennes à l’aéroport de Dublin à 25,2 millions l’été prochain afin de s’assurer qu’elles ne dépassent pas la limite globale de 32 millions. Aer Lingus, également une compagnie aérienne clé à l’aéroport de Dublin, a déclaré qu’elle « continuait d’évaluer l’impact du projet de décision de l’IAA visant à réduire la capacité pour l’été 2025 ». Le transporteur a ajouté qu’il participerait à la consultation sur proposition. Si cette consultation confirme la limite de 25,2 millions dans les semaines à venir, l’autorité estime qu’il y aura « peu, voire aucune » marge de manœuvre pour offrir de nouveaux créneaux de décollage et d’atterrissage, et donc de nouvelles lignes, aux compagnies aériennes à Dublin l’année prochaine.
Des analystes du secteur estiment que les compagnies aériennes réduiront les fréquences sur certaines lignes, en particulier celles où elles proposent plusieurs vols quotidiens, réduisant ainsi la capacité et faisant grimper les tarifs. Et des sources préviennent que la controverse a des implications à long terme, car les compagnies aériennes « planifient des années à l’avance », et excluront donc l’aéroport de Dublin de toute expansion future jusqu’à ce que la limite soit prolongée ou levée.
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