La compagnie allemande Lufthansa pourrait être sur le point de supprimer ses vols directs entre Francfort et Pékin, selon Reuters.

La mesure serait motivée par la concurrence croissante des transporteurs basés en Chine et la hausse des coûts d’exploitation due à l’impossibilité pour la compagnie allemande de survoler le territoire russe. De leur côté, les compagnies aériennes chinoises ne sont pas restreintes par cette interdiction et bénéficient des vols beaucoup plus courts vers l’Europe et l’Amérique du Nord, réduisant ainsi les temps de trajet des passagers et rendant leurs services plus attractifs. Le temps de vol moyen est réduit d’environ 2,5 heures sur les lignes les plus directes.

Actuellement, la compagnie aérienne allemande propose cinq vols hebdomadaires entre Francfort et Pékin en utilisant des gros-porteurs Airbus A340-300. Ce service était exploité par des Airbus A380 et des Boeing 747-8i dans le passé, mais la baisse de la demande a depuis entraîné une réduction capacitaire. Selon des sources internes à la compagnie aérienne, la décision de suspendre la ligne sera prise en octobre 2024, une fois que les chiffres de trafic du mois de septembre seront disponibles.

Cependant, malgré l’incertitude qui plane sur l’avenir d’une autre route vers la Chine, celle entre Munich et Pékin, la compagnie devrait décider de ne pas l’interrompre. Quant aux autres membres du groupe Lufthansa, Austrian Airlines et SWISS, n’ont jamais repris leurs vols vers Pékin depuis Vienne et Zurich respectivement depuis le début de la pandémie. En outre, les services de Lufthansa entre Munich et Hong Kong restent suspendus.

D’autres compagnies ont déjà emboité le pas. Ainsi, British Airways a annoncé le mois dernier qu’elle allait « suspendre » sa ligne entre Heathrow à Londres et Pékin à partir du 26 octobre pendant au moins un an. De même, Virgin Atlantic a ainsi abandonné ses vols vers Shanghai et Hong Kong, des destinations qu’elle desservait depuis plus de 20 et 30 ans respectivement.

Lufthansa envisage de supprimer les vols entre Francfort et Pékin en raison des surcoûts engendrés par l’évitement du territoire russe 1 Air Journal

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