Air Belgium placée en faillite, qui a cessé son activité de transport de passagers en propre il y a déjà un an, a désormais quatre mois pour trouver un repreneur.
Le Tribunal du commerce du Brabant Wallon de Nivelles, où se trouve le siège d’Air Belgium , a acté jeudi la fin de la procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) dans laquelle la compagnie aérienne belge se trouvait depuis un an, tout en lui offrant un nouveau sursis de quatre mois pour trouver un repreneur. La justice n’a pas prononcé la faillite du transporteur aérien, mais l’a placé en liquidation judiciaire avec transfert d’actifs.
Le mandataire de justice, maître Bernard Vanham, qui officiait déjà dans le cadre de la PRJ, a été confirmé dans sa mission pour une période maximum de quatre mois, en attendant que les dirigeants de la compagnie aérienne trouve un repreneur dans ce délai. Les actifs de la compagnie aérienne incluent 500 salariés, quatre avions, ainsi que les activités de vols de fret et d’affrètement.
En septembre 2023, Air Belgium avait annoncé qu’elle cesserait ses vols passagers dès le 3 octobre suivant, laissant plus de 11 000 passagers sur le carreau. Beaucoup de ces passagers sont d’ailleurs toujours dans l’attente d’un remboursement de leur billet. Depuis, la compagnie aérienne a réorienté ses activités vers le fret et le transport de passagers pour le compte d’autres compagnies aériennes.
JaimeVoler a commenté :
21 septembre 2024 - 15 h 34 min
qu’est ce qui rend ce secteur aussi spéciale ? pour que les compagnies aériennes aient dû mal à être à l’équilibre et gagner de l’argent sur le long terme ?
des coûts initiaux considérables a commenté :
22 septembre 2024 - 12 h 44 min
L’industrie de transport et particulièrement aéronautique est exposée à des coûts initiaux considérables auxquels il faut ajouter des coûts opérationnels élevés si bien qu’en sus de récupérer l’investissement initial, la compagnie doit aussi générer des marges permettant sa croissance car pour ce qui est du fonctionnement, il faut regarder :
– Flotte qui est partie d’A340 pour devenir des A330NEO est faite de 4 avions ce qui nest pas si mal à condition de les remplir/bien vendre car dans le même temps…
– Personnel par avion qui revient à 125 sachant que le reste des personnels au sol est soustraité : maintenance, escale, etc. Ce personnel de 500 personnes est donc essentiellement volant avec le personnel de gestion opérationnel au Brabant Wallon de Nivelles. Les recettes venus des clients doivent couvrir les frais de dépenses de fonctionnement sans quoi…
– Marché/destination où la compagnie dépose ses passagers et autre fret car le fret représente 15% des recettes en moyenne et beaucoup plus si les passagers sont peu nombreux en basse saison. Dans tous les cas, une si petite compagnie doit avoir toutes ses lignes rentables lissées à l’année pour se mettre à l’abri du tumulte ou avoir une politique été/hiver à désservir.
– Positionnement géographique/zone de challandise car cette compagnie jouissait d’un aéroport secondaire avec une piste trop courte pour décoller à pleine charge : ce qui n’est pas bon pour les affaires car au plein de passagers ou fret, il faut choisir. À cela s’ajoute l’accessibilité de l’aéroport en comparaison à Zaveten et les compagnies qui y opèrent.
– Concurrence qui n’est pas en la faveur de cette compagnie avec Paris au sud, Amsterdan au nord, Frankfort à l’est voir Londre : un vol avec correspondance est souvent moins chère qu’un vol direct car, c’est le travail du directeur de ligne de se positionner et siphonner la clientelle de la compagnie prioritaire dans sa forteresse aéroportuaire.
Conclusion : si il faut chercher un taux annuel de remplissage à 80%, bien vendu sur lesquels retirer toutes les taxes d’aéroport, de survol, de sécurité, etc ( mais pas de surgerge carburant… ) et qu’il faut payer les soustraitants : catering, nettoyage, maintenance, comptoirs aéroportuaire, bagagistes, eregistrement/embarquement pui enfin son propre personnel alors que son marché est en concurrence directe avec les voisins faute de ligne exclusive ou de droits de traffic ; alors, la vie est dûre.
Ramada a commenté :
22 septembre 2024 - 15 h 10 min
Avoir 500 salariés et seulement 4 avions, faut aussi se poser des questions
Jo a commenté :
22 septembre 2024 - 23 h 39 min
Bonjour,
C’était sur des le lancement de la compagnie.
Faire du long courrier depuis un aéroport dont la piste était trop courte pour un A340 avec un taux de remplissage de 100% et les bagages.