Alors qu’easyJet vient d’annoncer la fermeture de sa base de Toulouse-Blagnac au printemps prochain, accompagné d’un plan de départs volontaires, le syndicat Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis national de grève illimitée.

Afin de revendiquer leurs droits et contester cette fermeture, le syndicat UNAC Easyjet a déposé, ce mercredi 11 septembre 2024, un préavis de grève illimitée. Cette grève devrait commencer le lundi 16 septembre et ne connaîtra de fin que lorsque les syndicats auront obtenu gain de cause. « Nous n’appelons pas simplement à une grève illimitée, puisque nous communiquerons des dates clés par la suite. En effet, les négociations débutent le 16 septembre, pour environ trois mois », explique une représentante syndicale de l’UNAC à Actu Toulouse. « Selon les données qu’Easyjet fournira et la présentation du plan de fermeture et du PSE de la base de Toulouse, nous estimerons ou non nécessaire d’actionner la grève. Tant que nous n’aurons pas la certitude que la fermeture était la seule option qu’avait la compagnie, nous resterons en grève. »

La low cost orange précise dans un communiqué : « easyJet a été informée d’un préavis de grève déposé par l’UNAC – syndicat français du personnel de cabine – en réaction à la proposition d’easyJet de fermer la base de Toulouse. Ce préavis a été déposé avant les premières discussions du processus de consultation. À ce jour, il n’y a pas d’impact sur nos vols à Toulouse et en France.  »

EasyJet doit quitter sa base toulousaine en mars 2025, soit douze ans après s’y être installée et où elle y opère depuis plus de vingt ans. Elle explique sa décision par « une combinaison de facteurs », dont un trafic non retrouvé depuis la pandémie de Covid et « et la pression inflationniste qui impacte la capacité d’easyJet à investir davantage en France ». La mesure entraîne le transfert des deux avions easyJet basés à Toulouse vers les autres bases de la compagnie en France : Lyon et Nantes a priori. Elle va aussi mettre en place « un plan limité de départs volontaires pour le personnel de cabine de trois des bases françaises de la compagnie ».

« Notre proposition ne prévoit aucun départ contraint », a assuré le directeur d’easyJet pour la France, Bertrand Godinot. Des garanties ont malgré tout été données pour la préservation de l’emploi : 125 collaborateurs à Toulouse, incluant des pilotes, stewards et hôtesses de l’air se verront proposer un poste dans une de ses six autres bases (Orly, Roissy, Lyon, Nice…). Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO), représentant les hôtesses de l’air et stewards, a condamné « fermement » cette décision mardi soir dans un communiqué et demandé à la direction qu’elle « reconsidère sa position ».

« À ce jour, il n’y a pas d’impact sur nos vols à Toulouse et en France », précise la low cost. En cas d’annulation de vol suite à une grève, « la compagnie a l’obligation de réacheminer les passagers ou de rembourser leurs vols et verser l’indemnisation réglementaire pour le préjudice subi », rappelle le site Retardvol.fr. 

Fermeture d’une base à Toulouse : un syndicat easyJet lance un préavis de grève illimité à partir du 16 septembre 1 Air Journal

©Philippe Garcia