Il y a dix ans, un vol d’Ethiopian Airlines en provenance d’Addis-Abeba atterrissait pour la première fois à Vienne.
La plus grande compagnie aérienne d’Afrique a franchi une étape importante en exploitant le premier vol direct entre l’Autriche et l’Éthiopie en juin 2014. Pour l’aéroport de Vienne, Ethiopian Airlines est devenue un partenaire important au cours de la dernière décennie et célèbre également un nouveau record sur la liaison Vienne-Addis-Abeba : plus d’un million de passagers ont voyagé à destination et en provenance de Vienne avec Ethiopian Airlines.
« Ethiopian Airlines nous a fourni un point d’entrée important en Afrique en proposant des vols de Vienne vers Addis-Abeba et de nombreuses autres destinations africaines. Plus d’un million de passagers ont déjà profité de cette liaison aérienne. Ethiopian Airlines est pour nous un partenaire indispensable, proposant un service fiable et de nouvelles destinations comme Copenhague. En fournissant une liaison aérienne Nord-Sud, il renforce non seulement nos liens économiques et culturels avec le continent africain, mais également le rôle de Vienne en tant que plaque tournante aérienne », déclare Julian Jäger, co-PDG et COO de l’aéroport de Vienne.
« En tant que premier transporteur africain, nous étions fiers de relier Vienne à l’Afrique et au-delà. Aujourd’hui, nous sommes encore plus fiers d’avoir maintenu cette connexion pendant une décennie. Nous sommes heureux et honorés de célébrer le 10e anniversaire de notre offre de voyages fluides et pratiques avec ce service entre Vienne et le vaste réseau éthiopien qui compte à ce jour 135 destinations internationales sur cinq continents », déclare Teklehaimanot Gebreyohannes, directeur général des services internationaux d’Ethiopian Airlines Group.
Ethiopian Airlines a commencé à relier l’aéroport de Vienne à Addis-Abeba avec quatre fréquences par semaine, mais propose désormais des vols quotidiens vers Vienne. L’aéroport de Vienne est une plaque tournante importante du réseau de routes d’Ethiopian Airlines. La compagnie aérienne compte déjà plus d’un million de passagers sur la route à destination et en provenance de Vienne. En plus de relier Addis-Abeba et Vienne, Ethiopian Airlines propose également des opérations directes entre Vienne et Copenhague, au Danemark, afin d’améliorer une meilleure connectivité et une expérience de voyage pratique pour nos estimés passagers.
Charles a commenté :
12 juin 2024 - 2 h 05 min
Bonjour à tous,
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment un pays comme l’Ethiopie possède un tel ‘flag carrier’ de qualité?
C’est une grande réussite et j’en suis admiratif, mais cela demeure pour moi un mystère, ce pays se trouvant tous les ans sur la liste des plus pauvres de la planète.
Greg6 a commenté :
12 juin 2024 - 18 h 34 min
Le premier élément de réponse, c’est l’absence de grosse concurrence en Afrique.
C’est la seule compagnie africaine qui possède un hub et une flotte, notamment long-courrier, de cette taille. Toutes les autres compagnies sont nettement plus petites.
Ensuite, il y a eu un soutien permanent de l’état éthiopien.
Et à priori, d’après ce que j’ai pu lire récemment dans un article, il n’y a pas eu énormément de mauvaises interférences de la part de l’état (copinage, clientélisme etc…) amenant à trop de mauvaise gestion (a voir dans quelle mesure c’est vrai, ce n’est pas la compagnie que je connais le mieux).
Bref, ils profitent d’un manque de développement de l’aérien sur le reste du continent.
Mais ça pourrait changer : grosse commande de la RAM à venir, developpement d’Egyptair, voir d’autres.
Haïlé Sélassié 1.0 a commenté :
12 juin 2024 - 20 h 05 min
La réponse est sans doute dans le tropisme que vous renvoie toute évocation de l’Éthiopie voire de l’Afrique et probablement des gens passablement colorés car figurez-vous que l’Éthiopie sait se gérer sans l’assistance de qui que ce soit et s’offre même :
– Des barrages hydro-électrique qui fachent son voisin du nord
– Des chemins de fer haut de gamme
Vous êtes probablement resté sur l’image des famines des années 80 chantés par les médiats auxquels vous êtes exposé et qui on oublié de vous racconter le fond de l’histoire que voici : L’Éthiopie fut une monarchie dont le dernier souverain s’est laissé séduire par un président occidental dont la fréquentation a perdu tout le monde : Nixon.
Pendant ce temps là, les réclamations du peuple restaient lettres mortes jusqu’à ce qu’un “terroriste” renverse le Négus en brulant la terre derrière son passage, d’où les famines auxquels il faut ajouter les criquets, sauterelles qui n’ont rien arrangé…
Depuis, les choses se sont mises en place en appliquant des politiques locales sans plus d’interventions et le résultat est ce qui vous surprends.
Rassure-vous, les occidentaux savent très bien semer le trouble en Érythrée pour couper l’accès à la mer pour l’Éthiopie et inventer/soutenir des rebellions dans le nord de l’Éthiopie pour déstabiliser la région et conformer ce pays à l’idée que vous en avez… Avec tout ça suivent les aides, soutiens, droits de l’homme crime de guerre et autre foutaises télégéniques pour expliquer que l’Éthiopie est méchante car dès lors qu’on résiste ou tient tête aux occidentaux, c’est du terrorisme ( Iran, Russie, Éthiopie, etc. )…
Willet Weeks a commenté :
15 juin 2024 - 8 h 04 min
En réponse à Charles, il faut comprendre que le succès actuel d’Ethiopian repose sur des bases solides posées depuis ses débuts. Lancée après la deuxième guerre via un contrat de gestion passé avec TWA, les dirigeants éthiopiens ont insisté sur un éthiopianisation progressive mais soutenue du personnel tant technique que commercial. Ils ont aussi vite compris qu’il ne saurait y avoir de compagnie solide et rentable qui reposerait sur le seul marché éthiopien, minuscule à l’époque et encore d’une importance toute relative aujourd’hui. Dès les années 50, ils ont eu l’idée, à l’époque inédite, d’établir des liaisons est-ouest en Afrique, et, dès l’avènement in 1963 de ses premiers jets (B720), de concevoir tous leurs horaires autour d’un hub (avant que le terme existe) à ADD, les vols de et vers l’Europe ayant toujours des correspondances vers différentes escales en Afrique et ailleurs. Les liaisons avec la Chine (aujourd’hui l’un de ses principaux marchés) ont été établies en 1974, alors qu’ET était une des seuls compagnies hors bloc socialiste à y être présente. ET a accédé très tôt à l’homologation de ses services techniques par la FAA, CAA et autres instituts internationaux de contrôle.
ET a toujours pris les devants de l’aviation commerciale du continent, en étant la première sur bien des marchés (y compris sur des villes secondaires dans bien des pays) en Afrique et ailleurs, et dans les partenariats qu’elle soutient pour étendre sa présence sur un continent où les fusions trans-frontalières son quasiment impossibles et où les droits de trafic sont rançonnés par les états. Compagnie de lancement du B767ER et, en Afrique, du B727, B777, B787 (une des toutes premières commandes, alors que le concept était toujours en gestation), et bien d’autres. (Ils ont payé trop cher leur relation de confiance avec Boeing, vue la tragédie du 737MAX, et ils ont souffert commercialement des impardonnables retards du 787, ce qui les a désabusés et incités à se retourner vers Airbus pour lancer l’A350 en Afrique, avec beaucoup de succès d’ailleurs.)
Les succès d’Ethiopian s’expliquent donc par une progression sur plus de 70 années, et une stratégie qui a certes évoluée au fil des décennies, mais qui a toujours été poursuivie avec discipline (ET est impitoyable quand il s’agit de fermer des marchés qu’elle juge insuffisamment rentables) et imagination, en jouant sur les bénéfices qu’elle rapporte à l’ état (et non l’inverse) pour insister sur son autonomie commerciale, financière et technique. L’admiration qu’elle suscite n’est donc pas déméritée.