Des personnels navigants commerciaux (PNC) d’American Airlines ont manifesté jeudi devant la Maison Blanche et le siège de la compagnie aérienne à Dallas (Texas) ainsi que dans une dizaine d’aéroports (Boston, Miami, Chicago, Los Angeles, New York JFK, Philadelphie…), pour réclamer le respect de leur droit de grève et de meilleurs salaires.
“Les hôtesses et stewards demandent l’aide des élus à travers les Etats-Unis ainsi que de la Maison Blanche pour rétablir leur droit de grève“, a expliqué dans un communiqué l’Association des hôtesses et stewards professionnels (APFA), qui représente les plus de 27 000 hôtesses de l’air et stewards employés par American Airlines. Ce sont “les seuls employés d’American Airlines à n’avoir pas eu d’augmentation depuis cinq ans“, a rrappelé le syndicat, alors que le patron de la compagnie aérienne américaine, Robert Isom, a perçu plus de 31 millions de dollars en 2023.
L’APFA et la direction mènent des discussions depuis six mois dans la cadre d’une médiation pour élaborer la nouvelle convention collective, qui doit prendre le relais de celle en vigueur depuis 2014. Fin août, les PNC syndiqués ont approuvé à 99,47% -avec 93% de participation- le principe d’une grève. L’APFA avait alors fixé au 13 novembre la date limite pour s’entendre, faute de quoi il lancerait un appel à la grève.
Mais les négociations se déroulant sous l’égide du Comité national de médiation (NMB), l’APFA doit obtenir au préalable son autorisation pour pouvoir appeler à la grève, comme l’exige le code du travail aux Etats-Unis. En outre, un arrêt de travail ne peut ensuite intervenir que trente jours après le feu vrt. Sauf que l’APFA, qui a déposé sa demande le 20 novembre, n’a toujours pas obtenu satisfaction, d’où les mobilisations actuelles pour réclamer l’autorisation du NMB.
American Airlines a assuré dans une déclaration transmise à l’AFP que parvenir à un accord “reste (sa) priorité“. “Nous continuons de rencontrer régulièrement l’APFA et nous avons récemment revu à la hausse notre offre pour inclure une augmentation immédiate de 25%“, a ajouté la compagnie, déclarant “prête à aboutir rapidement à un accord“, et affirmant que la direction sera “de retour à la table des négociations la semaine prochaine pour le faire”.
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