La décision de Cubana de Aviación de suspendre ses vols réguliers vers l’Argentine est basée sur le fait qu’elle a été informée par la République argentine de son refus de continuer à fournir du carburant à ses avions, en application du blocus américain contre La Havane.
Le changement politique en Argentine, qui a élu le président ultra-libéral Javier Milei, a eu un impact sur les voyages aériens entre ce pays sud-américain et Cuba. Si sous l’administration précédente, dirigée par le gauchiste Alberto Fernandéz, l’accent était mis sur le renforcement des liens avec les pays socialistes et communistes, son successeur a rapproché l’Argentine des États-Unis. La semaine dernière, la compagnie cubaine Cubana de Aviación a dû annuler son vol hebdomadaire entre La Havane et Buenos Aires après une interdiction d’avitailler en carburant les Airbus 340-300 exploités sur cette route (et loués à la compagnie aérienne espagnole Plus Ultra).
On apprend en guise d’explication que le ministère des Affaires étrangères de la République de Cuba (MINREX) a annoncé que la compagnie aérienne cubaine avait suspendu ses voyages réguliers entre La Havane et l’Argentine en raison de la politique d’embargo des États-Unis. La décision est basée sur le fait que Yacimientos Petrolíferos Fiscales S.A. (YPF), de la République argentine, a informé la compagnie aérienne cubaine de son refus de continuer à fournir du carburant à ses avions, en application du blocus américain contre La Havane.
Peu avant l’imbroglio Cubana, Aerolíneas Argentinas a également mis fin à ses vols vers Cuba. En janvier, la compagnie aérienne a annoncé que la liaison serait interrompue à partir du 8 mars. L’argument donné est économique puisque le vol avait causé une perte de 500 000 dollars américains.
Le ministère des Affaires étrangères à Cuba dénonce la méthode de l’embargo : « Cubana de Aviación a cherché d’innombrables alternatives pour maintenir les opérations déjà planifiées et autorisées par l’Administration Nationale de l’Aviation Civile argentine et ne pas affecter les passagers en contractant d’autres compagnies aériennes. Le chef de l’unité de Cubana de Aviación à Buenos Aires a rencontré des hauts responsables du secteur argentin des transports et de l’aviation civile pour trouver une solution commune, mais elle n’a pas reçu de réponse satisfaisante pour assurer la vente du carburant ». « L’application de cette mesure arbitraire par l’entreprise YPF Argentine est une démonstration évidente non seulement de l’application du blocus génocidaire des États-Unis contre Cuba, mais aussi de son caractère extraterritorial, en plus du fait qu’elle contrevient aux règles du commerce international », ajoute le ministère cubain des Affaires étrangères. « L’application de restrictions anachroniques et absurdes à une entreprise cubaine est un fait tangible qui montre les effets dévastateurs du blocus imposé par les États-Unis à Cuba », a ajouté le MINREX.
jeje a commenté :
2 mai 2024 - 8 h 59 min
Décidément , les ricains sont les maitres du monde !!!!! rien ne peut ce faire sans leurs accords .
xenon 24 a commenté :
2 mai 2024 - 9 h 03 min
Blocus Génocidaire… Décidemment la définition de « génocide » n’a plus de limite selon le ministère des affaires étrangères Cubain, qui n’est peut-être pas le seul à ne pas la connaître en son sens propre. Depuis quand des mesures économiques ont un caractère génocidaire ???
Sarto a commenté :
3 mai 2024 - 0 h 30 min
Lorsque des mesures économiques visent à générer la faim et le désespoir au sein de la population dans le but de renverser le gouvernement, j’appelle cela un génocide. Il semble que vous n’ayez jamais mis les pieds sur le sol cubain ni participé à la guerre économique et de survie que ces gens doivent mener jour après jour. Cherchez un peu sur Internet et vous pourrez lire les documents déclassifiés des Archives de la Sécurité Nationale de EEUU et vous pourrez trouver les objectifs recherchés par l’embargo sur Cuba. Le pays qui proclame le plus la liberté et la démocratie n’a pas le moindre problème à asphyxier économiquement des peuples entiers ou à donner des armes à des tiers pour qu’ils les anéantissent avec des bombes comme en Palestine. Je vous demande de réfléchir. Pourquoi les États-Unis n’ont-ils pas mené la même guerre économique contre les dictatures sud-américaines qui ont tué des millions de personnes au Chili, en Argentine, au Brésil, au Nicaragua, entre autres ? Pourquoi n’osent-ils pas imposer un embargo commercial comme celui que Cuba connais depuis plus de 60 ans sur des pays comme la Chine, l’Arabie Saoudite, entre autres, où la démocratie est plus que douteuse ? C’est très facile d’utiliser la force contre les plus faibles quand on a le pouvoir, j’appelle ça de l’abus, mais avec les grands ils ne font rien parce que les intérêts économiques priment. Les États-Unis d’Amérique sont à mes yeux la démocratie la plus hypocrite qui existe sur terre. Et oui, l’embargo économique et financier contre Cuba est belle est bien un GENOCIDE
Caravelle a commenté :
2 mai 2024 - 11 h 06 min
Les chantres du libéralisme et de la libre circulation des biens s’assoient sur leurs principes quand ça les arrange..
On le voit aussi avec la Chine qui menace leur hégémonie économique, donc tout est bon pour leur mettre les bâtons dans les roues.
PETRIS a commenté :
2 mai 2024 - 11 h 14 min
Les cubains vont perdre des touristes, les argentins vont vendre moins de carburant, tout ça pour satisfaire les américains. Tout ça aussi parce qu’un régime fossilisé depuis 60 ans refuse de voir les choses en face.
Filoustyle a commenté :
2 mai 2024 - 22 h 45 min
A quand le même embargo avec Turkish Airlines compagnie d’un pays qui plus est membre de l’Otan qui continue ses petites affaires avec la Russie de Poutine ?
Caravelle a commenté :
3 mai 2024 - 13 h 34 min
@ Filoustyle
Rappelez-moi depuis quand Cuba est sous embargo ? Le régime a-t-il changé ? Idem pour la Corée du Nord.
Cette méthode est inefficace.
Cela ne sert qu’à renforcer le sentiment anti-occident impérialiste qui veut imposer ses vues au reste du monde.