Le “spoofing” est une technique de piratage informatique qui consiste à falsifier des données pour se faire passer pour quelqu’un d’autre. Dans le domaine de l’aviation, le “spoofing” représente une menace sérieuse pour la sécurité aérienne, comme l’a constatée cette semaine la compagnie aérienne Finnair.
En effet, en manipulant les données de localisation d’un avion, un pirate informatique peut potentiellement perturber les systèmes de navigation et de contrôle du trafic aérien, mettant ainsi en danger la vie des passagers et des équipages.
L’une des principales préoccupations liées au “spoofing” dans l’aviation est la possibilité de fausser les données de localisation d’un avion. En modifiant ces données, un pirate informatique peut induire en erreur les systèmes de contrôle du trafic aérien, qui utilisent ces informations pour surveiller et gérer le trafic aérien en temps réel. Par exemple, en falsifiant les données de localisation d’un avion, un pirate informatique pourrait faire croire aux systèmes de contrôle du trafic aérien qu’un avion se trouve à un endroit différent de celui où il se trouve réellement. Cela pourrait entraîner des collisions avec d’autres avions, des déviations de trajectoire non autorisées ou d’autres incidents graves.
De plus, le “spoofing” peut également être utilisé pour compromettre les systèmes de communication des avions. En falsifiant les signaux de communication entre un avion et les tours de contrôle, un pirate informatique peut perturber les communications entre les pilotes et les contrôleurs aériens, ce qui peut rendre difficile, voire impossible, la transmission d’informations critiques concernant la sécurité des vols.
Pour protéger les avions contre les attaques de “spoofing”, l’industrie aéronautique met en place des mesures de sécurité telles que l’authentification des données de localisation, le cryptage des communications et la surveillance constante des réseaux informatiques. Cependant, le “spoofing” reste une menace persistante, et les autorités de l’aviation civile travaillent en permanence à améliorer la sécurité des systèmes de navigation et de communication aérienne pour faire face à cette menace croissante.
eMac a commenté :
6 mai 2024 - 13 h 44 min
Olivia n’est pas très au fait du sujet …
Spoofing, transplexion à l’époque du rideau de fer, s’apparente effectivement à une agression. C’était une grande spécialité soviétique sur les corridors d’accès à Berlin.
Aujourd’hui, la donne a un peu changé et s’appelle GPS.
Le brouillage, c’est simple est pas cher, il suffit de saturer, d’émettre sur la même fréquence mais plus fort que le signal authentique.
Pour le “spoofing”, c’est plus subtil. L’accès au signal GPS est gratuit mais les opérateurs ont oublié qu’il était à la main du DOD (Colorado Spring) sans pouvoir s’en plaindre. Si l’oncle Sam décide que son GPS ne doit pas être utilisé dans une certaine zone, par exemple pour ne pas que les drones hostiles puissent être guidés, il dérègle le système dans la zone et le tour est joué. L’origine du spoofing peut être “l’ennemi” mais cela demande de lourdes logistiques pour ce faire et ne s’improvise pas.
Concernant l’aéronautique civile, la grande faute des constructeurs et opérateurs et d’avoir naïvement cru que le GPS était la panacée mettant tous les œufs de la navigation dans le même panier. A cet égard, on peut regretter le “poids” démesuré du GPS dans les solutions de navigation IRS-DME-GPS. Une sorte de choix naïf uniquement valide pour les heures calmes. La prise de conscience aurait dû avoir lieu avec la mise en route de Glonass.